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La France suspend sa mission en Méditerranée sur fond de tensions avec Ankara

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un avion de chasse français Rafale décolle depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle au large de la côte-est de Chypre, en Méditerranée, le 10 février 2020. ©AFP

La Turquie a-t-elle chassé la France de la Méditerranée ? Cela en a parfaitement l’air, et pourtant... Cette structure de prétendue défense collective transatlantique qui n’est à vrai dire qu’un outil de mercenarisation des armées européennes engage bien plus les membres qu’il paraît au premier regard. La France n’aurait jamais osé suspendre sa participation sans le feu vert atlantique. Alors le but de la manœuvre ? Peut-être se concentrer davantage sur le Sahel, là où la France est censée jouer son rôle, celui d’entendre la guerre aux portes de l’Algérie ou de la Tunisie.

Sur fond de son bras de fer avec la Turquie, la France a suspendu sa participation à une mission de l’OTAN en Méditerranée. Elle va se retirer temporairement de l’opération de sécurité maritime de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Méditerranée, jusqu’à l’obtention de réponses à des « demandes » concernant ses frictions avec la Turquie, a déclaré, mercredi 1er juillet, le ministère français des Armées.

Le ministère des Armées a également demandé au secrétaire général de l’OTAN d’ordonner l’ouverture d’une enquête sur la violation des lois internationales par la Turquie.

La France a jugé que l’enquête de l’OTAN sur l’incident naval du 10 juin impliquant des frégates françaises et turques au large de la Libye n’a pas établi correctement les faits.

La France accuse la Turquie d’avoir visé une de ses frégates lors d’un contrôle de navires soupçonnés de violer l’embargo sur les armes à destination de la Libye, ce que dément Ankara.

D’après la partie française, ce « rapport d’enquête n’a pas permis d’établir correctement les faits », ce qui pousse la France à « suspendre la participation de moyens aéronavals français (frégates et avions de patrouille maritime) à l’opération Sea Guardian » lancée en 2016.

Selon Sputnik, Paris exige notamment, parmi quatre demandes, « que les alliés réaffirment solennellement leur attachement et leur engagement au respect de l'embargo » sur les armes en Libye. Il réclame aussi un mécanisme de désescalade plus précis au sein de l'Alliance atlantique.

Lundi 29 juin, le président français Emmanuel Macron a accusé la Turquie de ne respecter aucun de ses engagements de la Conférence de Berlin sur la Libye.

D’après le président français, la Turquie « a accru sa présence militaire en Libye et elle a massivement réimporté des combattants depuis la Syrie ». « C'est la responsabilité historique et criminelle de la Turquie qui prétend être membre de l'OTAN, en tout cas elle le revendique », a-t-il lancé.

Le 22 juin, Emmanuel Macron a accusé Ankara de jouer à un « jeu dangereux » en Libye.

De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que Paris soutenait un pirate de mer et un putschiste comme le maréchal Haftar, ce que rejette Paris.  

Mevlut Cavusoglu a également dénoncé l’approche « destructrice » de la France en Libye et l’a accusée de chercher à renforcer la présence de la Russie, qui appuie le maréchal Haftar, dans ce pays. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV