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En Libye, il y a un jeu de dupe.. et si la France et la Turquie ne faisaient chacun que remplir leur rôle?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un démineur turc participe à l’élimination des munitions non explosées restées dans la zone de Salah al-Din, au sud de la capitale libyenne Tripoli, le 15 juin 2020. ©AFP

LA réponse du berger à la bergère : aux critiques de l'Elysée accusant la Turquie d'avoir abusé de la confiance de l'OTAN, d'avoir adopté un comportement de plus en plus agressif dans l'est de la Méditerranée, Ankara vient de répondre, accusant de son côté Paris d'exacerbation du conflit en Libye. Une véritable escalade ou un simple querelle de clocher? Des observateurs font remarquer la France te la Turquie, toutes deux membres de l'OTAN, ont les yeux tournés vers Washington et qu'elles ne feraient rien sans que Big Brother n'en donne le feu verts...Alors les menaces et autres altercation pourraient bien attendre ... 

En Libye, les rapports de force viennent d’être déséquilibrés à cause de l’implication de plusieurs acteurs. Les victoires des forces du gouvernement d’union nationale, dirigées par Fayez el-Sarraj, face aux miliciens pro-Haftar ont fait basculer les évolutions dans une nouvelle phase.

Là, ce qui saute aux yeux est le rôle majeur joué par la Turquie qui apporte un grand soutien à Tripoli. Mais pourquoi Ankara tient-il à s’ingérer en Libye et quelle est la perspective des évolutions dans ce pays africain ? Le site d'information et d'analyse politiques Mashregh News s'attarde sur ce sujet :

Les échecs consécutifs subis par la Turquie en Syrie l’ont confrontée à une situation défavorable. D’où les tentatives d’Ankara pour prendre en main l’initiative d’action en Libye afin de compenser les occasions qu’il a déjà perdues en Syrie. Il est à souligner que le gouvernement d’union nationale libyen a des tendances pour les Frères musulmans alors que l’Égypte ne tolère pas facilement la montée en puissance d’un gouvernement ayant ces tendances à son voisinage.

C’est vrai que la Turquie joue un rôle de premier plan dans les évolutions en Libye, mais il ne faut toutefois pas négliger celui joué par les États-Unis et la Russie. Puisque Moscou soutient Khalifa Haftar, les États-Unis et l’OTAN soutiennent, pour leur part, le gouvernement d’union nationale, reconnu par l’ONU.

Les Russes croyaient d’abord qu’ils seraient en mesure de faire accéder au pouvoir Khalifa Haftar, mais l’absence des forces motivées dans les rangs de Haftar a tourné la situation au détriment de Moscou et de Haftar. Dans cette conjoncture, les terroristes chevronnées forts des expériences des années de guerre en Syrie et en Irak sont passées à l’acte et tout a changé au profit du gouvernement d’union nationale.

Maintenant, la situation en Libye, sur les plans politique et sécuritaire, s’annonce très compliquée et l’implication de puissances régionales et extrarégionales dans les évolutions de ce pays africain rend presque impossible la prévision des événements de l’avenir.

Or, le scénario du démembrement de la Libye s’annonce de plus en plus plausible et les tensions restent tellement vives qu’il ne faudrait pas espérer une accalmie dans un proche avenir.

Selon le quotidien turc Hürriyet, la Turquie s’oppose à l’appel de Moscou pour instaurer un cessez-le-feu, soulignant qu’Ankara avait posé des préalables là-dessus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV