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Toutes les classes sociales irakiennes souhaitent l’expulsion des troupes américaines

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou demande à Washington de retirer ses troupes d'Irak. ©Getty Images/Illustration

L’ambassadeur russe en Irak a affirmé que son pays s’opposait à tout chantage et menace des Américains visant le peuple irakien et que Washington devrait se soumettre à la décision du Parlement irakien exigeant le départ des forces militaires américaines.

Maxim Maximov, ambassadeur de Russie à Bagdad, a déclaré que son pays s’opposait à la menace et au chantage américains contre l’Irak suite à la décision du Parlement irakien d’expulser les troupes américaines.

« Les forces irakiennes et les combattants des Hachd al-Chaabi ont assez de puissance pour lutter contre le terrorisme. Les forces armées irakiennes ont acquis l’expérience militaire nécessaire lors de leur lutte contre les groupes terroristes. Nous nous opposons à l’utilisation du chantage et des menaces contre l’Irak, qui sont utilisés par les États-Unis depuis le début de cette année pour maintenir leurs forces en Irak », a ajouté Maxim Maximov.

« Tout le monde doit respecter la décision du gouvernement et du Parlement irakiens », a-t-il souligné.

« Nous travaillons pour la formation d’un centre quadripartite russo-irano-irako-syrien de la lutte contre le terrorisme afin d’aider l’Irak à mettre fin aux activités des groupes criminels en Syrie et en Irak », a poursuivi l’ambassadeur russe à Bagdad.

Les États-Unis ont dévoilé à la fin du mandat de l’ancien Premier ministre irakien, Adel al-Mahdi, leur plan pour Bagdad. Les autorités américaines ont annoncé qu’elles ont décidé d’entamer des négociations stratégiques avec Bagdad pour une poursuite des coopérations bilatérales notamment dans le domaine militaire.

À cet égard, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, évoquant des négociations stratégiques entre Washington et Bagdad, avait auparavant déclaré : « l’une des questions qui seront évoquées sera celle de la présence militaire des États-Unis dans ce pays. De même, toutes les questions stratégiques seront passées en revues. »

Les autorités américaines avaient auparavant annoncé qu’ils ont fixé la date de ces négociations pour ce mois-ci et qu’elles avaient également choisi leur représentant pour ces pourparlers !

Les autorités américaines cherchent par ces négociations un moyen pour contourner la décision du Parlement irakien. Il faut, en effet, dire que leur objectif principal est de garantir le maintien de l’occupation américaine de l’Irak.

Et ce, alors que les différentes classes de la société irakienne demandent le retrait des forces américaines et que le nouveau Premier ministre, Mustafa al-Kazemi, se charge de la mise en application de la décision du Parlement. Par conséquent, les partis et courants chiites irakiens s’attendent aujourd’hui à ce qu’al-Kazemi bloque aux Américains toutes les voies susceptibles de contourner la décision du Parlement lors des négociations stratégiques.

Washington tente d’assurer le maintien de sa présence en Irak, et ce, illégalement, alors que les hautes autorités politiques irakiennes qualifiant d’occupation la présence américaine ont à plusieurs reprises mis l’accent sur le retrait immédiat des militaires américains.

Il est donc évident que les différents partis et groupes irakiens s’attendent à ce que l’issue de ces négociations soit le retrait des occupants américains bien que les autorités américaines soient déterminées à convaincre Bagdad d’accepter la poursuite de la présence des troupes américaines sur le sol irakien.

Les États-Unis ont l’intention d’invoquer lors de ces négociations la poursuite des activités des cellules cachées de Daech sur le sol irakien pour justifier une poursuite de leur présence militaire. Ils envisagent également d’obtenir la satisfaction de Bagdad en évoquant leur réorganisation militaire en Irak, ce qui est en effet une action tactique qui ne peut pas être considérée comme la fin de la présence militaire des Américains en Irak.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV