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Brookings: l'Arabie saoudite sombrera

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Riyad a opté pour une politique d’austérité pour combler son déficit budgétaire, provoqué par le coronavirus. (Photo à titre d'illustration)

L’Arabie saoudite est confrontée à plusieurs difficultés provoquées par les politiques téméraires du prince héritier, Mohammed ben Salmane, dont la guerre contre le Yémen, les tensions au sein de la famille dirigeante et le gaspillage d'argent pour les dépenses militaires.

 « L'Arabie saoudite, comme de nombreux autres pays, a été gravement touchée par le coronavirus et selon des statistiques gouvernementales, dont la fiabilité reste à confirmer, environ 70 000 personnes dans ce pays sont infectées par ce virus »,  a écrit la Brookings Institution dans un article de Bruce Ridele, membre du 21st Century Security and Intelligence Center.

« Il est probable que le Hajj, le pèlerinage annuel islamique à La Mecque, qui se tient en juillet de chaque année, soit suspendu dans le cadre d'une politique de fermeture et d'interdiction de déplacement, ce qui entraînera la perte de milliards de dollars, en particulier dans la région du Hedjaz » a précisé Ridele.

« Le coronavirus a touché plusieurs membres de la famille royale. L’émir de Riyad et des dizaines d’autres princes ont contracté le coronavirus. Le roi est son prince héritier ont réduit leurs rencontres. Les travailleurs étrangers sont les plus exposés à ce danger en raison de leur condition de travail insalubre », a-t-il ajouté.

 La forte chute des prix du pétrole a entraîné l’effondrement économique de l’Arabie saoudite car ce pays a besoin d’un baril à plus de 80 dollars pour assurer son budget.

« Le régime saoudien a eu recours à ses réserves de 5 ans pour combler le déficit budgétaire. Il est peu probable que les prix augmentent avant la reprise de l’économie mondiale », a-t-il poursuivi.  

Le roi et son prince héritier ont opté pour un plan d'austérité prévoyant un triplement de la taxe sur la valeur ajoutée et la fin des allocations mensuelles à ses citoyens, en réaction à la chute historique du prix du pétrole et à la pandémie de Covid-19. Cependant, le bourbier yéménite existe toujours malgré les appels en faveur d'un cessez-le-feu, et le nombre de victimes a fortement augmenté, les alliés saoudiens ont abandonné Riyad, le laissant seul dans cette guerre, tandis que les Houthis (Ansarallah) ont pris le contrôle du nord et les séparatistes celui du sud du Yémen, ajoute la source.

« L’Arabie saoudite a dépensé des milliards de dollars pour l’achat d’armes mais elle est incapable d’éviter les attaques d’Ansarallah contre ses infrastructures ce qui témoigne du gaspillage de milliards de dollars que Riyad a dépensé pour son armée », a fait remarquer Ridele.

 Avec l’achat de 60 milliards de dollars d’armements en 2018, l’Arabie saoudite est le pays qui a dépensé le plus en armement au monde. Ce chiffre est trois fois plus élevé que celui des dépenses militaires d’Israël. Toujours est-il et malgré ses dépenses les bénéfices n'ont pas été au rendez-vous pour Riyad.

« Le coronavirus, la baisse du prix du pétrole et les politiques erronées ont fait échouer les ambitions de Ben Salmane. Ce prince hériter devrait se concentrer actuellement sur les moyens susceptibles de mettre fin à la guerre contre le Yémen et réduire ainsi ses dépenses militaires », a-t-il souligné.

Cet analyste a également appelé l’administration Trump, qui prône la vente d’armes à l’Arabie saoudite, de mettre fin à son soutien militaire à Riyad pour que ce dernier mette à son tour un terme à son offensive au Yémen.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV