Un analyste américain qualifie la puissance militaire iranienne de « cauchemar » pour les partisans de la ligne dure à la Maison-Blanche.
Un analyste américain « Si les États-Unis insistent à faire perdurer l’embargo sur l’arme imposé à l’Iran, c’est parce qu’ils ont très peur de la reconstruction des forces armées iraniennes », estime Gordon Duff.
Dans une récente interview exclusive à IRNA, le journaliste chevronné et expert des questions sécuritaires et militaires, Gordon Duff, a scruté les efforts américains en vue de faire adopter au Conseil de sécurité une prolongation de l’embargo sur la vente d’armes imposé à l’Iran :
« Les États-Unis craignent que l’Iran, en achetant des armes classiques, ne reconstruise sa force aérienne. Avec les quelque 40 ou 50 avions Su-35 russes dont dispose l’Iran, ce pays a déjà une capacité de défense aérienne crédible et une plate-forme à grande vitesse pour atteindre ses objectifs. Vu la puissance maritime et les missiles dont dispose également l’Iran, il ne restera plus aucune faiblesse majeure. »
L’analyste américain rappelle aussi que « depuis la guerre du Vietnam, les pilotes américains n’ont eu aucune expérience de combat aérien face à un ennemi quelconque », et d’ajouter :
« Il s’agit là d’une faiblesse pour les États-Unis, en sens qu’ils ont une force aérienne utilisée uniquement pour bombarder les pays occupés, et ils sont devenus de plus en plus dépendants des drones. »
« Le secrétaire américain Mike Pompeo a prétendu que les États-Unis s’inquiétaient du fait qu’à partir du mois d’octobre, la Chine et la Russie ne vendent des armements conventionnels dernier cri aux Iraniens. Comment un pays, qui est lui-même derrière la course aux armements dans la région, pourrait-il prétendre être préoccupé par la question de la vente d’armes à l’Iran ? » À cette question de l’agence IRNA, Gordon Duff a répondu en ces termes :
« Les missiles iraniens étant parmi les meilleurs au monde, les plus grandes préoccupations que devraient avoir Pompeo et Esper se sont avérées prouvées. »
Il a précisé que même sans l’aide des Russes ou Chinois, l’Iran est capable de détruire Israël ou l’Arabie saoudite, voire une flottille américaine, dans les eaux lointaines comme l’océan Indien.
En allusion aux interprétations américaines sur le Plan global d’action conjoint (PGAC, accord de 2015 sur le nucléaire iranien), comme si les États-Unis pourraient en abuser afin de reporter la levée de l’embargo sur les armes, le journaliste américain a tenu à dire que la « rhétorique insensée » de Washington finirait par créer des impacts dévastateurs pour les Américains.
Sous prétexte que les États-Unis seraient toujours officiellement membre du PGAC [bien que le président Trump ait retiré son pays de l’accord en mai 2018], le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, cherche toujours à mettre le Conseil de sécurité sous pression, afin d’y faire adopter une reconduction voire une intensification des sanctions sur les armes imposées à l’Iran.