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Combats aériens Emirats-Turquie, les risques de débordements?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Mirage-2000 de l'armée de l'air des Émirats arabes unis. (Photo d'archives)

On s’y attendait : face aux frappes incessantes de l’armée de terre turque secondée par les Américains lesquelles frappent violemment les positions des pro-Haftar, les Émirats viennent de déployer leurs Mirage-2000 dans une base en Égypte. Certaines sources n’écartent plus désormais la possibilité pour les deux alliés des États-Unis de se livrer à une bataille arienne. L’objectif ? Éterniser la guerre et justifier la présence USA/OTAN dans le nord de l’Afrique et surtout « contaminer » l’Algérie. Le ciel algérien serait-il menacé ? 

En Libye, les forces du gouvernement d’union nationale (GNA) sont déjà passées à l’offensive et projettent de mettre fin, une fois pour toutes, aux conflits en cours aux alentours de Tripoli.

Pour ce faire, les forces du GNA, secondées par l’armée turque, ont pour objectif de prendre le contrôle de deux lieux stratégiques : l’aérodrome d’al-Watiya, dans l’Ouest, et la ville de Tarhounah, dans le sud-est de Tripoli.

Étant donné l’animosité ancienne qu’éprouvent l’Égypte et les Émirats arabes unis envers les Frères musulmans, ces deux pays ne souhaitent nullement voir un État proche de ce mouvement. Du fait, Le Caire et Abou Dhabi ont multiplié leurs aides destinées aux forces du Khalifa Haftar bien que ce soit le GNA qui a été officiellement reconnu par les Nations unies. De l’autre côté, la Turquie et le Qatar soutiennent le GNA, dirigé par Fayez el-Sarraj.

Puisque la chute de l’aérodrome d’al-Watiya et de la ville de Tarhounah signifie la disparition du rêve de maréchal Haftar, ainsi que celui de l’Égypte et des Émirats, pour conquérir Tripoli, ces deux pays font donc tout pour empêcher cet événement.

Il y a quelques jours, une base militaire à Misrata aurait été bombardée par les avions de combat émiratis. Tout de suite après, ont été publiées des images satellites montrant le déploiement d’au moins six Mirage-2000 des Émirats à la base aérienne de Sidi Barrani, dans l’ouest de l’Égypte.

Bien qu’il ne semble pas très probable que les Forces aériennes égyptienne et émiratie d’une part et celle de la Turquie de l’autre se lancent dans une bataille directe en Libye, il sera toutefois peu probable que la Turquie reste les bras croisés si les bombardiers égyptiens et émiratis l’empêchent de réaliser son objectif qu’est de garantir la sécurité des forces du GNA.

En effet, la présence simultanée des avions de chasse des deux parties rivales au-dessus des zones de conflit risque de faire disparaître, en un moment, tous les accords ainsi que la retenue que les parties avaient adoptée jusqu’ici.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV