La Chine devrait tripler son arsenal nucléaire pour dissuader les « bellicistes » américains, selon le quotidien chinois Global Times.
« La Chine devrait augmenter considérablement son stock d’ogives nucléaires pour dissuader les États-Unis de poursuivre leurs ambitions stratégiques à l’étranger », a exhorté le rédacteur en chef du Global Times.
Dans un article, Hu Xijin, rédacteur en chef du Global Times, réaffirme que la Chine est une « nation pacifique » qui s’est engagée à ne jamais être la première à utiliser des armes nucléaires. Hu Xijin souligne, cependant, que Pékin doit projeter d’augmenter le nombre de ses têtes nucléaires jusqu’à 1 000 pour créer un puissant moyen de dissuasion destiné à « façonner les attitudes des élites américaines envers la Chine ».
La Chine possède actuellement environ 300 ogives nucléaires.
Hu Xijin pense que le renforcement des capacités nucléaires de la Chine poussera une Amérique de plus en plus irrationnelle à garder sa distance avec la Chine.
« Certains pourraient me qualifier de "belliciste" pour encourager la Chine à multiplier ses ogives nucléaires alors que ce sont les hommes d’État américains qui cherchent explicitement une animosité accrue vis-à-vis des Chinois », ajoute Hu Xijin.
Le rédacteur en chef du Global Times dit qu’il préfère une « coexistence pacifique » entre la Chine et les États-Unis, mais qu’il a déjà remarqué que Washington « ne croit qu’en la force ».
« La Chine ne peut pas supplier d’être traitée sur un pied d’égalité sur la scène mondiale », a-t-il ajouté.
L’article du Global Times a été publié au lendemain du fait que le président américain Donald Trump a demandé, lors d’une conversation téléphonique, à son homologue russe Vladimir Poutine de trouver un accord entre Washington, Pékin et Moscou pour le « contrôle efficace des armements ».
Trump a appelé, à plusieurs reprises, la Chine à se joindre aux négociations pour renouveler le traité START - le pacte sur les armes nucléaires qui devrait expirer en février 2021. Jusqu’à présent, Pékin a manifesté peu d’intérêt à participer à ces négociations.
Les tensions entre les États-Unis et la Chine sont en hausse depuis quelques semaines après que Washington a accusé Pékin d’avoir contribué à la propagation de l’épidémie de coronavirus.
La Chine a rejeté ces allégations en les qualifiant d’« infondées » et demandé aux États-Unis de présenter des preuves là-dessus, une demande à laquelle Washington n’a jamais répondu.