« Un retour de l’embargo sur les armes aura des conséquences dangereuses », a averti le président iranien.
Lors de la réunion du conseil des ministres ce mercredi 6 mai, le président Rohani a fait allusion aux allégations qu’on entend ces jours-ci des responsables américains sur l’embargo sur la vente d’armes imposé à l’Iran.
« Ils doivent savoir que la levée de l’embargo est précisément mentionnée dans le Plan global d’action conjoint (PGAC, accord de 2015 sur le nucléaire iranien). S’ils cherchent à faire revenir, par n’importe quelle explication ou n’importe quel mécanisme, l’embargo sur les armes, nous ferons preuve de la même riposte mentionnée dans le cadre du dernier paragraphe que j’ai écrit aux dirigeants des pays des 4+1, une riposte qui leur apportera de lourdes conséquences. L’Iran ne tolère aucune dérogation à la résolution 2231. Que nous achetions des armes ou en vendions, ce sera dans un cadre pour la paix ; “jeter de l’huile sur le feu” ne fait pas partie de notre attitude. »
Lors d’un entretien téléphonique ce mercredi avec son homologue autrichien, Alexander Van der Bellen, le président iranien Hassan Rohani, a par ailleurs affirmé que dans l’optique de Téhéran, l’Union européenne est censée, dans les conjonctures actuelles, prendre une mesure plus sérieuse dans le cadre de ses engagements internationaux et particulièrement, envers l’accord nucléaire.
Le président Rohani a précisé :
« En cette période de pandémie liée au coronavirus dans le monde, tous les efforts doivent se focaliser en vue de faire lever les sanctions, résoudre les différends et mettre fin aux conflits. L’Iran islamique est pour la paix et la stabilité dans la région et s’attend à ce que l’Europe, en mettant le régime israélien sous pression, empêche ce dernier de poursuivre ses attaques contre la Syrie et le Liban, maintenir le blocus de Gaza et pousser la région vers une véritable crise en faisant fi de la crise due à la pandémie de coronavirus. »
Pour sa part, le président autrichien Alexander Van der Bellen a affirmé que son pays était prêt à élargir la coopération avec l’Iran et d’échanger l’expérience avec le pays dans le domaine de la lutte contre la Covid-19.
« L’Autriche et l’Union européenne sont contre les sanctions américaines imposées à l’Iran et poursuivront leur collaboration avec Téhéran », a ajouté le président autrichien.
« Les sanctions américaines sont contre les traités et les lois internationaux ; nous essaierons d’agir de sorte que les relations irano-européennes se développent, sans se laisser influencer par les États-Unis », a-t-il ajouté.