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L'US Navy s'exerce à un assaut contre la cote iranienne. Qu'est-ce qui l'attend?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Exercice navale militaire du CCRI en 2017, destiné à contrer un assaut du navire USS Nimitz contre les côtes iraniennes. ©Tasnim

Dans la foulée du tweet menaçant de Trump contre l'Iran où l'intéressé dit avoir donné l'ordre de détruire les "embarcations rapides iraniennes", un récent article de The National Interest met en garde l'US Navy contre le risque d'un face-à-face direct avec la marine du CGRI, estimant que le cas échéant, la flotte de guerre US, aussi armée et préparée soit-elle, échouerait". Et il n'a pas tort: que se passera-t-il réellement dans les premières minutes d'un premier face-à-face navires US/ essaims de vedettes rapides iraniennes? 

The Drive, revue militaire US a publié ce lundi 27 avril un article qui cite le chef d'état-major US, le général Milley. L'intéressé affirme que les forces navales US ont mené du 20 à 22 avril des "exercices d'attaques amphibies et aériennes sur deux îles saoudiennes du golfe Persique", "exercices intervenus seulement quelques jours après qu'un essaim de petites vedettes rapides iraniennes a effectué des manœuvres dangereusement provocantes autour d'un certain nombre de navires de la marine américaine lors d'un entraînement (anti-vedettes rapides ailleurs!, NDLR)"

La revue se met ensuite à énumérer avec force dans les détails les éléments en présence au cours de cet exercice amphibie : "La 26th Marine Expeditionary Unit (MEU) et le destroyer amphibie USS Bataan étaient de la partie. Le Bataan Amphibious Ready Group comprend le navire d'assaut amphibie de classe Wasp USS Bataan, le quai de la plate-forme de débarquement de classe San Antonio USS New York et le navire de débarquement du quai de classe Harpers Ferry USS Oak Hill. Il reçoit également le soutien du destroyer de classe Arleigh Burke USS Stout."

Bref, tout un "beau monde" réuni, non loin des côtes iraniennes et qui s'exerce à un débarquement de troupes dans une île "ennemie". Plus loin The Drive rappelle les préparatifs de cette "occupation avant l'heure "des îles iraniennes" que l'état-major US, trop absorbé par les images hollywoodiennes, jugerait visiblement facile :

"Les Marines de reconnaissance ont utilisé des canots pneumatiques gonflables et la couverture de l'obscurité pour repérer les plages et d'autres parties des îles avant la phase principale de l'exercice. Les Marines ont ensuite mené un assaut amphibie sur l'île de Karan à l'aide de véhicules amphibies d'assaut et cet assaut, ils l'ont combiné à une attaque aérienne contre cette même île et l’île voisine Kurayn et là, des MV-22B Osprey, des hélicoptères CH-53E, des avions de saut marins AV-8B Harrier, ainsi que des hélicoptères d'attaque AH-1Z Viper et des hélicoptères utilitaires UH-1Y Venom ont fourni un appui aérien rapproché simulé".

On est en plein Hollywood. Mais que fera l'Iran, puisque l'ennemi hypothétique à abattre est lui et que les îles en question ressemblent fort aux trois îles iraniennes que les Émirats arabes unis revendiquent? 

C'est The National Interest qui apporte la réponse cette fois en évoquant l'un des exercices navals du CGRI en 2017, exercice où la marine iranienne simulait justement comment contenir un assaut des troupes ennemies contre la côte iranienne. 

"La partie iranienne qui simulait la confrontation directe avec un assaut amphibie et aérien a attendu que les forces US avancent pour arriver à un point de non-retour et là, elle est passée à l'acte : une avalanche de missiles de croisière (lancée depuis les unités côtières), s'est ajoutée à un assaut d'envergure de bateaux et d'avions qui survolaient à basse altitude.

Chaque navire et destroyer US ayant en moyenne 12 batteries de missiles antimissiles de type Sparrow, Rim ou Phalanx, le CGRI a tiré en 20 premières minutes de l'exercice, quelques 400 roquettes 107 mm, 12 missiles de croisière Nasr et on sait que l'Iran en possède une variété (Ghader, Ya Ali, Ghadir, Noor...) et plusieurs missiles balistiques Khalij-e Fars et Fateh.. Des engins se sont abattus entre autres sur le quai des navires clouant au sol les chasseurs à bord et provoquant des incendies et ralentissant l'avancée des troupes US".  

Et l'article de conclure : "Vint ensuite le tour des vedettes rapides piégées, ou celles, armées, elles aussi de missiles de croisières, de missiles balistiques entre autres qui se faisaient accompagner de nuées de drones. La précision de la contre-attaque a été évidemment assurée par des milliers de données que les drones iraniens ont collectés depuis des années par drones de reconnaissance interposés. En 10 minutes, les unités amphibies qui souffrent d'un handicap, celui d'être "étranger à l’environnement" cédait. L'opération du débarquement des troupes US a échoué".    

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV