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USS Puller: "des nuées de drones-vedettes rapides du CGRI attendent leur heure"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les images de l'USS Boxer tournées par un drone iranien, le 20 juillet 2019. ©Fars News

L'aventure de l'USS Puller et ses "Apache" lesquels avaient pour mission le 15 avril dernier de découvrir comment « pulvériser » en quelques secondes un essaim de vedettes rapides iraniennes tourne ridiculement court. Outre que les 11 embarcations rapides iraniennes ont interrompu pendant une heure le fameux exercice, les résultats en apparaissent visiblement mitigés au point tel que les Américains en sont à fait appel à Israël!  Au fait la combinaison navire de guerre et Apache contre de « petits bateaux » si elle offre une importante puissance de feu, elle est loin de régler le handicap majeur des forces armées US face à la doctrine de guerre asymétrique iranienne à savoir : l'interception. 

 Dans un article récent, The National Interest y revient : « Le problème avec les forces asymétriques iraniennes est qu'elles sont capables non seulement d'activer des essaims de vedettes rapides avant de les envoyer à l'assaut de gros navires US, quitte ainsi à les paralyser dans un détroit aussi étroit que celui d'Hormuz, mais aussi à combiner ce genre d'attaque avec celle des essaims de drones.

L'Iran a montré qu'il pouvait utiliser des bateaux rapides grouillants pour harceler les navires américains. Il a prouvé aussi ses capacités d'opération commando à bord des navires américains et britanniques. On se rappelle effectivement des Marines capturés par l'Iran ou de la spectaculaire abordage du pétrolier "Steno Impero" en été 2019 alors même que des navires de guerre de la Royal Navy se trouvaient dans les parages. Mais l'Iran s'est montré capable du pire. Il a utilisé un essaim de vingt-cinq drones et missiles de croisière pour attaquer l'installation pétrolière d'Abqaiq en Arabie saoudite en septembre 2019, illustrant ainsi sa maîtrise totale de ce genre d'assaut de nuées de drones. Rien ne l'empêchera donc, dans un face-face direct avec l'US Navy, d'avoir recours à cette excellente tactique qu'est la combinaison de drones et de vedettes rapides. Ce n'est pas sans raison si le CGRI a choisi, à 3 jours après l'incident du 15 avril, de médiatiser trois de ses supers drones Ababil-3, Karar, Atlas, tous d'une portées de plus de 1 000 kilomètres et convertibles en missiles de croisière. Il en a fait autant avec ses missiles antinavires et le 21 avril, le CGRI a annoncé avoir augmenté la portée de l'un d'eux jusqu'à 700 kilomètres. » 

Et l'article d'ajouter : « Dans un scénario de confrontation, la plus grosse faille d'une flottille de guerre US serait l'interception : les batteries de missiles antimissiles de l'US Navy sont incapables d'intercepter de petits drones iraniens ou encore des bateaux rapides ultra-armés. D'ailleurs, l'incident du 15 avril a bien prouvé cette défaillance, l'USS Puller et d'autres navires et destroyers présents ayant été littéralement pris de court par les 11 embarcations iraniennes à la fois rapides et de petites tailles. Mais ce n'est pas tout : Nos systèmes de défense embarqués ont des limites en raison de la proximité des zones impliquées et du potentiel de menaces multiples dans une zone aussi étriquée que le détroit d'Hormuz. » 

Ceci était le seul allié US à avoir déjà fait face à ce genre de situation de guerre asymétrique. Mais Israël pourra-t-il aider l'US Navy à faire face à l'Iran ainsi qu'on en entend parler de plus en plus? « Pas si sûr.  Certes Rafale a lancé des solutions de défense asymétrique multicouches (ADS) qui, selon lui, offrent un mélange diversifié de solutions de défense navale "capables de détecter, localiser, suivre et neutraliser de multiples menaces asymétriques à partir d'une variété de gammes". Mais est-ce efficace? Israël a utilisé la défense antimissile "Dôme de fer" contre des tirs de roquettes et de missiles palestiniens et libanais mais le succès n'a pas vraiment été au rendez-vous. Les drones palestiniens et du Hezbollah sont capables de s'infiltrer dans le ciel israélien tout comme leurs missiles et le succès du Dôme de fer n'est, tout raison garder que de  20%. »

Et l'article de poursuivre : « Depuis la frappe du septembre 2019 d'Ansarallah contre Aramco, Israël travaille sur une arme laser à haute énergie utilisant des capacités micro-ondes pour détruire ou confondre des munitions ennemies, des systèmes radar et des antennes cellulaires peut être utilisées. Ceci étant, ce système laser n'a pas fait son épreuve in situ et on doute fort que sa présence puisse réduire la vulnérabilité de défense antiaérienne existant aux drones, aux missiles, aux vedettes rapides ou à une combinaison de tout cela. Quant à la technologie de missiles guidés longue portée Spike, il semblerait que le CGRI ait doublé Israël ! Les sources militaires russes affirment avoir détecté à travers les récents "tests au drone iranien" un "semblable tir de missile Spike israélien.  L'Iran semble avoir fait une nouvelle rétro-ingénierie et ce sont le Spike tiré par Israël en Syrie qui en est la cible. » Un face-à-face USA/Iran dans le golfe Persique n'est décidément pas une mince affaire... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV