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« Il est temps de démembrer les États-Unis », ( L.A. Times)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les manifestants de ReOpenNC appellent le gouverneur de Caroline du Nord, Roy Cooper, à assouplir les restrictions COVID-19 en raison de problèmes économiques à Raleigh, en Caroline du Nord.© L.A. Times/Archives

Dans un article analytique qui paraît dans le quotidien The Los Angeles Times, le journaliste, Steve Lopez, a souligné que l'apparition du virus Covid-19 aux États-Unis montrait que le temps était venu pour que ce pays soit démembré.

Le quotidien américain The Los Angeles Times a examiné dans un article publié le 22 avril les effets de pandémie de Covid-19 sur les États-Unis, estimant que les divisions s’étaient multipliées dans la société américaine et qu’il vaudrait mieux que ce pays soit démembré.

En allusion aux rapports contradictoires diffusés par diverses chaînes d’info américaines sur le coronavirus, l’auteur de l’article a écrit : « Nous sommes désespérément impuissants et irrévocablement divisés. Il est temps de cesser de parler de se rassembler mais plutôt de recourir à une action rationnelle », lit-on dans le journal.

Il y a environ 30 ans, l'URSS s'est attaquée à ses différences régionales irréconciliables et s'est disloquée en se divisant en 15 républiques indépendantes. Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire ici? Tous ceux qui aiment l’homme qui dirige actuellement les États-Unis d’Amérique deviendraient résidents du Royaume de Mar-a-Lago. Bonne chance à tous.

« Si cela semble délirant, c'est peut-être le cas. J’ai peut-être un cas de fièvre de la cabine et ça me ronge le cerveau. Mais les dernières cinq semaines dans lesquelles nous sommes, semblent être une éternité », écrit l’auteur de l’article, en ajoutant : « Oh, combien j’aspire aux jours où je pouvais me promener librement et me concentrer sur des nouvelles plus positives que le coronavirus ».

Une minute, vous regardez des scientifiques avertir que nous coûterons notre vie si nous revenons à la normale avant que les tests et le traçage ne soient en place. La minute suivante, vous regardez le président Trump canoniser les gens pour avoir réclamé le retour de leur droit donné par Dieu de manger dans une maison de gaufre et infecter ensuite tout le monde autour d'eux », a-t-il retranché.

Aux yeux de l’auteur, depuis ces 250 ans durant lesquels les États-Unis ont été mis sur pied, la société américaine n’a jamais été aussi désintégrée.

« Nous nous détestons… J’en ai la preuve. Nous pourrions le faire à la manière de l'URSS et nous diviser en 15 pays autonomes », a-t-il dit. Et de rajouter : « Mais la scission en deux semble un peu plus facile à réaliser, d’autant plus que le président lui-même exprime un mépris si profond pour les États bleus. Le Royaume de Mar-a-Lago inclurait à coup sûr les États qui courent maintenant pour rouvrir leurs portes malgré les risques qui ont été clairement définis les uns après les autres par les autorités médicales; Texas, Tennessee, Géorgie, Caroline du Sud et Floride ».

The Los Angeles Times a ensuite évoqué les nombreux problèmes que les États-Unis ont oubliés alors que la pandémie fait rage : « Nous sommes face à une crise de logement que nous avons oubliée ; un nombre épique de sans-abri et une grande richesse à côté d'une pauvreté qui ne cesse de s’aggraver. Le budget du L.A. Unified School District est plein de trous. Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, dit qu'il y aura des congés et encore moins de services de base qu'il a promis ».

Selon le bilan le plus récent, les décès de coronavirus aux États-Unis ont dépassé les 48 000 alors que le nombre de vies perdues en avril augmente en moyenne de 2 000 par jour. Depuis fin mars, les États-Unis sont le pays recensant le plus de cas infectés. Avec plus d'un quart des cas officiellement déclarés au total dans le monde, ils risquent de devenir le nouvel épicentre de la pandémie, devant l'Europe qui enregistre quant à elle plus de 850 000 cas, selon un comptage de l'AFP.

Les établissements de santé américains disposent de moins de lits par habitants que les autres pays touchés par la Covid-19.

Lits, ventilateurs, masques… pourraient venir à manquer dans les hôpitaux américains frappés par la Covid-19, si bien que les médecins s’inquiètent d’avoir, un jour, peut-être à choisir quels malades traiter. Les hôpitaux du pays sont également troublés par les directives gouvernementales.

La pénurie de matériel médical et de personnel médical dans les hôpitaux américains pour lutter contre la maladie a également incité un groupe de musulmans à se mobiliser pour fournir des masques et des vêtements médicaux de protection au personnel des centres de soin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV