L’ancien ambassadeur de la RII à Bagdad, Hassan Kazemi Qomi, a accordé une interview à l’agence de presse iranienne Tasnim News lors de laquelle il a souligné qu’un nouveau dialogue stratégique n’aurait pas lieu entre Bagdad et Washington.
Il a déclaré que les Américains voulaient prendre en main le contrôle de la sécurité en Irak en augmentant les failles sociales dans ce pays.
« Les États-Unis, qui un jour ont prétendu être venus en Irak pour établir la sécurité dans le pays, sont maintenant dans un état d’insécurité parce que ce sont eux qui ont créé les groupes terroristes en Irak, y compris Daech », a-t-il indiqué.
L’accord de sécurité que les États-Unis auraient voulu conclure avec l’Irak ne s’est pas concrétisé, c’est-à-dire que les États-Unis auraient voulu, en vertu de cet accord, être responsables de la défense et de la sécurité de l’Irak, ce qui n’a pas eu lieu, selon l’ancien diplomate iranien.
« Les Américains cherchent à faire monter au pouvoir un gouvernement irakien, qui ne cherche pas à faire appliquer la loi sur le retrait des militaires US. L’une des préoccupations majeures de la Maison-Blanche en Irak est que Bagdad n’ait pas de bonnes relations avec les pays voisins, y compris la République islamique d’Iran », a-t-il précisé.
Aujourd’hui, la sécurité et le pouvoir défensif du pays sont gérés par le peuple irakien. Mais les Américains visent à saper et à affaiblir la stratégie de défense de l’Irak, ce qui favorisera les ingérences américaines.
Le fait que les Américains déplacent leurs forces à travers l’Irak a pour but principal de se protéger des menaces. Ils sont bien conscients que s’ils ne respectent pas la loi sur le retrait de leurs troupes d’Irak, les Irakiens peuvent recourir à tous les moyens possibles pour les expulser.
« Je pense qu’un nouveau dialogue stratégique n’aura pas lieu entre Bagdad et Washington à moins que les Américains n’abandonnent leurs objectifs illégitimes », a affirmé l’ex-ambassadeur d’Iran à Bagdad.
Par ailleurs, l’agence de presse officielle irakienne a fait état du tir de deux roquettes Katioucha en direction d’une compagnie étrangère au sud-est de Bagdad.
Citant des sources de sécurité, elle a annoncé que « ces deux roquettes ont touché une zone à proximité d’une société chinoise dans la région d’al-Nahrawan sans faire de dégât majeur.
Et dans ce contexte, la commission pour la sécurité et la défense du Parlement irakien a présenté au Premier ministre la demande officielle du Parlement au gouvernement pour acheter le système antimissile S-400 russe.
“Après avoir mené une enquête complète, la commission a remis au chef du gouvernement la demande de l’achat de systèmes S-400 russes”, a déclaré Badr al-Ziyadi, membre de la commission pour la sécurité et la défense.
Selon ce dernier, l’enquête et la recherche sur cet achat ont été menées avec la participation de hauts commandants militaires du pays et le Parlement a besoin de l’aval du Premier ministre pour faire cet achat.
“L’objectif de l’achat de systèmes S-400 à la Russie est de renforcer le système militaire du pays”, a précisé ce parlementaire irakien.