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L’actualité en Afrique:
Zambie: le gouvernement s’oppose à la décision de Glencore de suspendre ses opérations en raison du Covid-19
Mauritanie: CSS et Forsway renforcent leur coopération pour fournir le haut débit par satellite en Afrique de l’Ouest
Les analyses de la rédaction :
Drone US écrasé dans le nord du Niger ; la Défense panique...
Il y a à peine un mois, l'armée US faisait état du crash d'un drone ultra sophistiqué MQ-4 au Niger. L'armée US s'est précipitée pour affirmer qu'il ne s'agissait que d'un incident. Personne n'a cru ce grossier mensonge surtout que les images diffusées sur la toile ont mis en scène un homme s'affichant aux côtés des restes du drone visiblement abattu à coup de missile. L'incident a valu à l'US Air Force un rapport fort négatif que voici.
L’inspecteur général de l’armée américaine a critiqué les failles du processus de construction de la base aérienne 201 de l’aviation américaine au Niger.
Défense web a noté qu’un nouveau rapport avait indiqué que les normes de sécurité pourraient avoir été compromises.
Le rapport de l’inspecteur général du Département américain de la défense intitulé « Évaluation de la construction militaire de la base aérienne 201 du Niger » a été publié sous forme expurgée le 31 mars. Son objectif « était de déterminer si l’US Air Force avait effectivement planifié, conçu et construit la base aérienne 201 au Niger pour fournir une infrastructure de soutien d’aérodrome et de base à l’appui des opérations du US Africa Command (US Africom) ».
L’US Air Force a commencé ses opérations à partir de la base aérienne 201 à Agadez, au Niger, à partir du 1er août 2019. L’approbation de la base de 110 millions de dollars, d’une superficie de près de 400 hectares, a été donnée par le gouvernement nigérien en 2014. La construction a commencé vers 2015, à un rythme accéléré à partir de 2016.
En 2017, les installations du camp se sont agrandies et des hangars ont été érigés. Cependant, en raison de son éloignement relatif, des infrastructures clairsemées et des conditions difficiles (terrains chauds, secs et poussiéreux), le projet a pris un an de retard et 22 millions de dollars de plus que le budget initial.
La base aérienne 201 héberge des drones MQ-9 Reaper armés et non armés pour des frappes antiterroristes et de surveillance ainsi que des vols logistiques C-130. Les pistes peuvent accueillir des avions aussi gros que les transports stratégiques C-17 Globemaster III.
Le nouveau rapport du ministère de la Défense indique que l’US Africom et l’armée de l’air n’ont pas efficacement planifié, conçu et construit la base aérienne 201 au Niger pour fournir une infrastructure de soutien d’aérodrome et de base à l’appui des opérations de l’US Africom.
Sénégal-Mauritanie: l'exploitation du gaz en 2022 compromise par le coronavirus
Après ses victimes humaines, la pandémie du Covid-19 vient de montrer ses effets néfastes sur le projet le plus important pour les deux pays d'Afrique de l'Ouest que sont la Mauritanie et le Sénégal.
British Petroleum ne pourra pas débuter l'exploitation du gaz de Grand Tortue-Ahmeyim en 2022, comme c'était prévu initialement. La major britannique a diffusé un communiqué, hier mercredi 8 avril, dans lequel elle explique qu'en raison de la pandémie du Covid-19, elle ne sera pas en mesure de recevoir le navire flottant de production de GNL que devait livrer la compagnie Gimi en 2022. C'est à cette date que le FLNG-Gimi était censé être raccordé aux différents puits sénégalais de Grand-Tortue et mauritaniens d'Ahmeyim.
Autant, dire que pour l'heure, ce délai tombe littéralement à l'eau. BP évoque ainsi un cas de force majeure, comme il est prévu dans le contrat, estimant qu'il faut au moins une année supplémentaire avant de débuter la production de gaz. Ce navire qui doit coûter 1,3 milliard de dollars va être loué par BP sur une vingtaine d'années.
Par conséquent, ces changements ne sont pas du goût de la filiale de l'armateur Golar, qui n'a d'autres choix que de se plier à cette décision de son client. Gimi a ainsi entamé les discussions avec son partenaire dans ce projet, le convertisseur de navire Keppel. Il leur faudra redéfinir les termes de leurs engagements respectifs, notamment concernant le planning de l'investissement pour les années 2020 et 2021. Il ne reste à Gimi qu'à discuter avec BP afin de revoir les modalités de livraison et les nouveaux délais.
Evidemment, si "la force majeure liée à la pandémie est avérée, il n'en demeure pas moins que le fait de retarder le démarrage de la production d'une année ou deux semble excessif", nous confie cet expert en pétrole contacté par le 360 Afrique. Selon lui, "la chute des cours du pétrole y est pour beaucoup, puisque certains projets étudiés sur la base d'un cours du baril supérieur à 50 dollars ne sont plus rentable à 30 ou 40 dollars, comme c'est le cas actuellement".
Mais, ces changements risquent d'être un vrai coup dur pour les Etats du Sénégal et de la Mauritanie qui basaient toute leur planification sur le début de l'exploitation du gaz dès 2022. Il faut également craindre que pour les mêmes raisons, l'exploitation du pétrole du champ de Sangomar soit retardée.
(09/04/2020 Mar Bassine)
RDC: le chef de cabinet du président Félix Tshisekedi en prison
Transféré à la prison de Makala après cinq heures d’audition, Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Tshisekedi, se trouve depuis plusieurs semaines au cœur d’une polémique sur le programme des 100 jours.
Une première convocation, deux jours plus tôt n’avait pas trouvé réponse. Le patron de l’UNC avait alors refusé de se présenter devant les magistrats, et ne s’était pas non plus fait représenter par ses avocats. Cette fois, après plus de cinq heures d’audition, il a été placé sous mandat d’arrêt provisoire et transféré en début de soirée à la prison de Makala.
Pourquoi Vital Kamerhe est-il ciblé par l’enquête ?
Luc Michel géopoliticien revient sur ce sujet. Ecoutons-le.