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Trois décisions de Trump pour aider à l'extension du coronavirus (The Independent)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Marines américains et les forces émiraties effectuent des exercices urbains pendant la manœuvre Native Fury aux Émirats arabes unis, le 17 mars 2020. ©US Marine Corps

Dans la conjoncture où le monde vit une énorme crise alimentée par la propagation de la pandémie du coronavirus, les États-Unis et les Émirats arabes unis ont organisé une manœuvre militaire conjointe et ont réduit leurs aides financières destinées à l’Afghanistan. Soit un double coup de pouce au coronavirus!, a écrit Robert Fisk, chroniquer du quotidien américain The Independent.

« Et le virus enveloppe toujours les méfaits de Donald Trump au Moyen-Orient. Ce fut d'abord sa retraite sournoise d'Irak ; maintenant, ce sont ses exercices militaires avec les Émirats arabes unis - en tant qu'ancien allié de l’Arabie saoudite dans la sanglante guerre du Yémen - et sa coupe d’un milliard de dollars d'aide à l'Afghanistan parce que les querelles présidentielles afghanes pourraient entraver un autre accord avec ses nouveaux copains que sont les Talibans. Et puis il y a l'Iran à qui l'Amérique refuse une levée des sanctions, quitte à en rajouter même et dans l'objectif de servir la cause de l'épidémie!.. »

L’article continue : « Jetons donc un coup d'œil à l'extraordinaire ville fictive construite aux Émirats – avec des bâtiments à plusieurs étages, des hôtels, des complexes d'appartements, une tour de contrôle d'aéroport, des raffineries de pétrole et même une mosquée centrale – le tout pris pour cible des troupes émiraties et des Marines US lors d’un exercice militaire conjoint. Selon le journaliste de l'Associated Press qui a suivi de visu ce "filme hollywoodien", les soldats émiratis se jetaient des hélicoptères tandis que les Marines fouillaient les rues étroites près du golfe Persique à la recherche de forces de l’ennemi fictif. Et tout ceci, à la faveur d'une épidémie de Covid-19 qui n'a dissuadé ni les USA ni les Emirats de mener cet exercice"!  

Mais qui étaient ces « forces »? Les Iraniens, peut-être ? À ce propos, le général de brigade Thomas Savage de la 1ère  Marine Expeditionary Force ne semblait pas penser que les Iraniens pourraient trouver tout cela un peu suspect. L'exercice - l'opération Native Fury, dont le nom semblait porter son propre message colonial - a lieu tous les deux ans. « Provocateur ? » Savage a répondu : « Je ne sais pas. Nous parlons de stabilité dans la région. Donc, s'ils le considèrent comme provocateur, eh bien, c'est à eux de décider. C'est juste un exercice d'entraînement normal pour nous ».

Robert Fisk ajoute : « Je ne suis pas du tout sûr qu'il soit « normal » que les forces armées américaines organisent des attaques imaginaires contre des villes musulmanes à l'échelle avec des mosquées et des rues étroites afin de créer une « stabilité dans la région ». Cette ville maquette particulière n'était sûrement pas destinée à remplacer les villes yéménites dans lesquelles les troupes émiriennes se battaient pendant quatre ans contre les combattants d’Ansarallah avant de se retourner contre leurs alliés saoudiens. Les 4 000 soldats américains avaient été envoyés aux Émirats depuis Diego Garcia et le Koweït où ils pourraient être récemment arrivés depuis trois bases américaines récemment abandonnées en Irak. Le général Savage a déclaré qu'aucun de ses hommes n'avait été testé positif pour le coronavirus et qu'ils avaient « eu peu de contacts avec le monde extérieur » depuis son expédition pour l'exercice.

Dans une autre partie de l’article, l’auteur écrit : « Dans un contexte différent, Trump, qui a également peu de contacts avec le monde extérieur - le vrai, c'est-à-dire - a recommencé à faire chanter ses alliés « dans la région ». Alors qu'une grande partie de ce monde continue d'être obsédé par la mort pestilentielle imminente, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a soudainement - et avec très peu de publicité - coupé un milliard de dollars d'aide à l'Afghanistan et menacé de nouvelles réductions de coopération. C'est un coup dur pour une nation également confrontée à la Covid-19 ! On sait que l'Afghanistan est depuis longtemps un terrain d'essai pour différents pour différentes attaques biologiques américaines et que les Talibans, aujourd'hui aux beaux fixes avec les USA, en accusaient régulièrement ces derniers. D'ailleurs ce fut pour cette même raison que les Talibans s'en prenaient aux prétendues équipes de médecins occidentaux chargées de lutter contre la polio.(...) Curieusement les décisions de Trump boostent le coronavirus... »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV