Les frappes meurtrières américaines du 13 mars contre Babylone, Salaheddine, Al-Anbar et Karbala auraient dû, suivant les stratèges US, "terroriser" les Hachd, et "les intimider" voire "les acculer au mur" surtout que la force d'occupation s'en prise au symbole le plus sacré de l'Irak, Karbala, en y frappant à coup de bombe son aéroport. Or c'est plutôt l'inverse qui s'est produit. Depuis le 13 mars, des tribus de Karbala se sont ralliées à la Résistance irakienne pour réclamer vengeance.
Elles veulent des armes pour en découdre avec les troupes US " non pas seulement en Irak, mais aussi en Syrie". Elles disent que Najaf et Bassora les poursuivront, si le feu vert leur en est donné. Mercredi 18 mars, le contingent US s'est précipitamment retiré de Qaëm, base stratégique des Hachd sur les frontières avec la Syrie et des médias irakiens ont publié ce jeudi des photos mettant en scène la restitution aux forces armées irakiennes d'une base d'où l'Amérique espionnait les Hachd pour pouvoir mieux les frapper. Ailleurs la situation des troupes US ne va guère mieux.
Interviewé par le site web irakien Bagdad Today, l'un des hauts commandants des Hachd Ali al-Hosseini évoque l'état dans lequel se trouvent les troupes US dans "la base militaire K-1 à Kirkouk : " Cette base est devenue une une grande prison."
"Les Américains n’ont rien à faire dans cette base car la situation est sous le contrôle total des forces armées irakiennes, dont des Hachd et la police fédérale. La prochaine base où les Américains déguerpiront, c'est K1, a dit le commandant qui a demandé à l'État irakien d’accélérer ce retrait, qui est "irréversible" : " Il vaut mieux que K-1 devienne un site touristique ou un complexe économique ou alors qu'elle soit répartie en parcelle de terre et distribution parmi la population" car Kirkouk n'a besoin de la présence d’aucune force américaine. C'est une ville où la situation sécuritaire est stable ".
Parallèlement au retrait des troupes US de Qaëm/Abou Kamal mercredi, des hélicoptères et des avions US survolaient le ciel de Qaëm. Joint par les médias, l'un des commandants des Hachd basés sur les frontières syro-irakiennes a affirmé que les Américains cherchaient de la sorte à "couvrir le déploiement de la 101e division US à Aïn al-Asad" qui devra abriter une partie des 350 GI's qui ont quitté Qaëm. " Au fait, la nomination par le président Saleh, d'Adnan Zorfi, un Américano-irakien au poste de Premier ministre est une manœuvre de diversion. Il s'agit de dévier l'intention des Irakiens en vue de rendre possible le déploiement des missiles de Patriot et de leurs rampes de lancement à Aïn al-Asad. Un clash direct avec les Hachd est évidemment recherché par les Américains puisque nos forces ont réussi à chasser les GI's de leurs supplétifs daechistes des frontières et rendre praticable la route Irak Syrie Méditerranée par où transitent des pèlerins depuis des mois. Ces évolutions interviennent alors qu'a Deir ez-Zor on parle d'un début de la couverture aérienne offerte par la Russie et l'Iran et surtout le fait que les attaques se multiplient contre les forces américaines. Tout ceci renvoie aux Hachd et à son contingent en Syrie. La Résistance irakienne est passé à l'étape supérieur dans sa guerre contre l'occupation US et si les USA procèdent à de nouvelles frappes contre nos positions, ce ne sera plus aux roquettes qu'ils auront droit".