Dans leur esprit de puissance totalement en déclin, les États-Unis d'Amérique espèrent pouvoir s'offrir une "seconde vie" en implantant en Asie de l'Ouest, l'OTAN, cette "armée de supplétifs européens" totalement à la solde et incapable de lever le petit doigt sans le soutien militaire d'envergure du Pentagone. Certains analystes se trompent en y voyant avec un optimisme exagéré, un plan B "subtil" destiné à "cerner enfin le Moyen-Orient élargi" à "y piller les ressources", à y pousser "les populations-martyrs à souffrir et à mourir en masse". Suivant ces analystes, la Libye, la Syrie (Idlib) et l'Irak seraient les trois fronts où l'Amérique a entraîné ses avatars européens dans cette nouvelle aventure avec en toile de fond, l'encerclement de la région et son barricadement contre la Russie et la Chine. Mais c'est sans compter avec l'axe de la Résistance.
En Irak, les États-Unis pourront chercher indéfiniment à se cacher derrière l'OTAN pour y maintenir leur présence militaire depuis le 5 janvier "illégale", ils seront pris pour cible le moment venu. Idem pour la Syrie, pour le Yémen, pour le Liban où les forces de la Résistance ne feront pas la différence entre la France et l'Amérique, entre l'Allemagne et l'Amérique, entre la Grande-Bretagne et l'Amérique quand il s'agira de ramener la souveraineté aux peuples et aux États de la région.
Pour le politologue et analyste de la Résistance, Jaafar Haq Panah, « Il n’y a pas de grande différence entre la présence des forces américaines, européennes et de l’OTAN en Irak : « les États-Unis ont signé un pacte militaire avec l’Irak que le Parlement irakien a révoqué. La coalition dite de lutte contre Daech n'a pas non plus de raison d'être puisque les forces armées irakiennes sont désormais parfaitement capables de faire régner la sécurité et la stabilité à travers le pays comme d'ailleurs vient de le prouver une toute dernière offensive "Héros d'Irak" qui se déroule à al-Anbar.
C'est dans ce contexte que l'OTAN, force au bilan particulièrement négatif en Afghanistan, vient de se pointer le nez et prétendre à vouloir prodiguer des leçons militaires aux forces irakiennes. Or il s'agit d'une force totalement inepte dont le président français a déjà annoncé la mort cérébrale. Au Sahel, l'armée française est aux abois et au Levant elle n'a jamais agi de son propre chef. L'Allemagne n'a plus aucune armée digne de ce nom depuis plus de 70 ans et on ne lui connaît qu'un appareil de renseignement hérité de l’ère soviétique. Quant à la Grande-Bretagne, les événements de l'été 2019 dans le golfe Persique ont bien prouvé que la partie la plus solide des armées britanniques est plus qu'une "réputation" qu'un Corps efficace et combatif, sans manquer de préciser qu’au sujet de la présence de l’armée de l’OTAN dans ce pays, les États-Unis et quelques pays européens sont les principaux décideurs.
Faisant allusion à l’opposition du peuple irakien à la présence militaire étrangère, l'expert estime que le plan américain visant à pousser l'OTAN au Levant vise à créer des tensions et des frictions entre le vieux continent d'une part et les peuples de l'Asie de l'ouest de l'autre, mais aussi à restreindre la présence de la Chine et de la Russie dans la région. « C'est au Levant que les États-Unis veulent pousser l'Europe à faire face à la Russie et à la Chine, ce qui, espère Washington, marquerait la fin du projet eurasiatique qui lui donne des urticaires. Ceci étant il y a un facteur dont ne tient pas assez compte l'Amérique : l'axe de la Résistance qui jusqu'ici a bien prouvé qu'il n'est pas du genre à se composer avec les plans US. En Irak, l'OTAN ne pourra dans le meilleur des cas, garder qu'un tout petit contingent à des fins d’entraînement et d’obtention de pièces détachées, mais il est hors de question que ce contingent joue au maître chanteur comme les USA.
Surtout que Bagdad qui s’est procuré beaucoup d’armements auprès des pays de l’Alliance atlantique, est sur le point d'effectuer un virage pro-Est avec des contrats à signer avec la Chine et la Russie. Dans leurs discussions avec l'OTAN, le gouvernement de Bagdad a très clairement affirmé ne pouvoir offrir aucune garantie de sécurité aux officiers de l’OTAN, en raison de la haine populaire que les USA ont engendrée en tuant de hauts commandants irakiens. Le choix donc leur appartient : l'Europe veut-elle servir de chair à canon aux projets impérialistes US au prix de se mettre à dos l'axe de la Résistance, la Chine et la Russie?