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L’industrie d’hydrocarbure irakienne, nouveau champ de rivalité US-Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un champ pétrolier irakien. (Photo d'archives)

En Irak, deux fonctionnaires chinois du champ pétrolier Halfaya, dans la province de Maysan, ont été blessés lors d’une fusillade.

Deux fonctionnaires chinois du champ pétrolier Halfaya, exploité par PetroChina, ont été blessés, dimanche 16 février au matin, par les tirs d'assaillants inconnus, a déclaré Khaled Wahem, porte-parole de la compagnie pétrolière de Maysan.  

Le champ pétrolier Halfaya se situe près d’Amarah, chef-lieu de la province de Maysan, dans le sud-est d’Irak.

PetroChina compte parmi les compagnies chinoises les plus importantes qui investissent dans le forage et l'exploitation des puits de pétrole dans la province de Maysan.  

C’est la deuxième attaque visant les fonctionnaires de PetroChina en quatre ans. En novembre 2016, des individus armés ont enlevé et pris en otage le vice-président de la compagnie chinoise.

La Chine souhaite renforcer sa présence dans les champs irakiens

La présence des compagnies pétrolières publiques et privées chinoises dans les pays qui exportent du brut à la Chine reste parmi les principes de la politique énergétique de Pékin.

Dans la foulée, les compagnies d’hydrocarbure de la Chine sont déterminées à renforcer leur présence dans les champs pétroliers de l’Irak.

Début 2019, une compagnie chinoise a signé un contrat avec le ministère irakien du Pétrole sur le forage de 80 puits de pétrole dans le champ de Majnoun, pour une valeur de 54 millions de dollars.

En plus, beaucoup de compagnies irakiennes ont emprunté des sommes aux institutions financières chinoises et c’est ainsi que la Chine bénéficie indirectement de tout projet que mènent ces compagnies dans le domaine d’hydrocarbure. Par exemple, une compagnie irakienne, qui avait utilisé des facilités financières des institutions chinoises, a conclu un accord pour le forage de 43 puits de pétrole d’une valeur de 255 millions de dollars.

Par ailleurs, CNPC (China National Petroleum Corporation) s’est dit prêt à investir dans le géant champ pétrolier de Qarneh-1, situé à une cinquantaine de kilomètres de Bassora.

Les compagnies pétrolières américaines, elles aussi, s’intéressent à investir dans le même champ pétrolier. En décembre 2019, le ministère irakien du Pétrole a annoncé avoir signé un accord avec CPECC (China Petroleum Engineering and Construction Corporation) pour développer les installations du forage de gaz lors de la production du brut dans le champ pétrolier de Qarneh de l’Ouest-1. Ladite compagnie fait partie du CNPC.

Les États-Unis ne veulent pas quitter l’Irak

D’autre part, les États-Unis ont toujours tenté de prendre en main le contrôle des ressources d’hydrocarbure et ils ne veulent surtout pas que l’industrie énergétique de l’Asie de l’Ouest soit monopolisée par la Chine ou la Russie. D’où le refus de Washington de retirer ses forces du sol irakien. Il se peut que les États-Unis diminuent le nombre de leurs soldats déployés en Irak ou qu’ils les déplacent au Kurdistan irakien.

En mai 2019, le ministère irakien du Pétrole a fait part de sa décision de signer un contrat de 53 milliards de dollars avec les deux géants pétroliers américain et chinois ExxonMobil et PetroChina mais le ministère n’a pas encore pu réaliser cette décision en raison de l’instabilité politique des derniers mois.    

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SOURCE: FRENCH PRESS TV