TV

"Les silos souterrains des Hachd surprendront les Américains"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'image satellite de la base d'Aïn al-Asad, après l'attaque du 8 janvier du CGRI/Mondialisation.ca

Vendredi 14 février, les forces armées irakiennes ont serré un peu plus la vis sur les troupes US en annonçant la fin de la première phase d'une opération militaire totalement inouïe, baptisée « Les héros d'Irak ». Pourquoi « inouïe » ? Parce que pour la première fois depuis l'invasion irakienne de 2003, les États-Unis en sont totalement écartés, au sol et dans l'air.

La zone d'opération, d'une superficie de près de 27 000 kilomètres carrés s'étend depuis les frontières syriennes aux frontières jordaniennes, ce qui fait que les convois d'armes US partis de la Jordanie voisine à destination de Daech que l'Amérique continue de nourrir et de former à al-Anbar seront désormais exposés aux missiles et aux roquettes de la Résistance. Ce triangle Irak-Jordanie-Syrie dont la côte syrienne a été fortifiée, un peu plus tôt par un Kataeb Hezbollah plus combatif que jamais est donc placé sous la surveillance militaire des Hachd. Vendredi, Middle East Eye a fait état d'une première marche arrière US face à un Irak qui ne veut plus des GI's. Le média en ligne dit que McKenzie, en voyage la semaine dernière en Irak, aurait remis aux autorités sécuritaires irakiennes un plan stipulant le retrait partiel de ses forces d'Irak. 

Middle East Eye précise que le plan qui ferait écho à la loi votée le 5 janvier par le Parlement irakien, stipulerait « le retrait des GI's de la base aérienne Balad au nord de Bagdad » , voire « de la capitale irakienne », mais qu'il rejetterait d'emblée tout retrait d'Aïn al-Asad. Mais les Américains pourront-ils conserver de force la présence de leurs troupes dans une base qui cible des missiles iraniens, et qui est désormais totalement encerclée par la Résistance ? Le secrétaire général de l'une des plus puissantes composantes des Hachd en a la réponse. 

« Face aux tergiversations américaines, la Résistance s'impatiente. Le compte à rebours a commencé pour ce qui sera l'une des pires vengeances qu'ait connues l'Amérique dans ses guerres infinies. Nous traînerons les Américains dans une guerre d'attrition d'une surprenante intensité », a dit Akram al-Kaabi, lors d'une cérémonie dédiée au 40e jour de l'assassinat du haut commandant Soleimani et du commandant Abou Mohandes, cérémonie déroulée vendredi dans cinq principales provinces d'Irak. 

Pour Kaabi, « l’Irak est un territoire occupé » dont la libération exige qu'une guerre d'usure soit lancée contre les occupants : « Nous sommes prêts à mourir ; nous avons fermé tous nos centres publics et sommes prêts pour une guerre qui changera l’équilibre des forces. Nous nous réservons le droit de riposter et nos attaques, nous en assumons officiellement et audacieusement la responsabilité », a déclaré le haut responsable d’al-Nujaba. 

« Nous sommes pleinement préparés à un assaut tous azimuts. Nous surveillons tous les agissements aériens et terrestres de l’ennemi, notamment ceux effectués sur les bases militaires d’Aïn al-Asad, de K1, d’al-Taji », a-t-il averti en affirmant que les avions américains violent tous les jours la souveraineté irakienne. Ces propos renvoient à une information reprise jeudi par les médias irakiens, « le déploiement de la défense antiaérienne irakienne à al-Anbar ». 

« Afin de protéger les forces de la Résistance, nous sommes maintenant revenus à notre ancienne méthode de sécurité qui régissait nos actions sous l'occupation. Une guerre d’usure et unilatérale ne tardera pas à éclater. Dans le passé, nos engins improvisés, nos missiles et nos balles visaient leurs troupes et désormais ce seront leurs avions et troupes qui seront ciblés », a-t-il poursuivi.

Al-Nujaba est-il en train de suggérer le début d'une guerre « souterraine », pilotée à partir des centres de commandement, munis des unités de la DCA capables de viser des avions US ? 

Évoquant la mort en martyr des hauts commandants de la Résistance comme un événement historique, al-Kaabi a dit : « Le 3 janvier (date de l'assassinat du général Soleimani) marque un tournant : la Résistance n’est plus en position défensive, mais offensive. L'autoroute de l’aéroport de Bagdad sera le couloir de l’enfer pour les troupes américaines ».

Plus loin dans ses propos, M. al-Kaabi a dénoncé le Deal du siècle de Donald Trump qui reconnaissant selon lui, le vol brutal de l’histoire, vise à s’en prendre à l'Umma islamique. Le vendredi 14 février à Bagdad, les GI's se sont réveillés avec un « terrible » spectacle sous le nez : les effigies de soldats US pendus à travers les rues de la capitale : « c'est un signe qui affirme la détermination des Irakiens à s’opposer à la présence des États-Unis en Irak et au Moyen-Orient, constate un analyste cité par des médias irakiens. 

« Sur la photo présentée, on voit une silhouette distincte d'un militaire américain accroché à un poteau, comme en témoignent l'uniforme et les patchs. C'est une déclaration de guerre que les Américains devront prendre au sérieux. Les Américains auront du mal à maintenir Aïn al-Asad », ont diffusé ces médias.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV