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La Défense iranienne riposte aux prétentions USA/France sur le programme spatial iranien

Le missile Khoramshahr. (Archives)

La Défense iranienne a répondu à la France dont la diplomatie a cru bon de commenter le test de la fusée iranienne Zafar et de le condamner puisque "allant à rebours des résolutions onusiennes" : « S'il est vrai que le satellite est en général un instrument non militaire, il se peut que l'Iran s'intéresse aussi à des satellites à vocation défensive. Dans tous les cas, l’accès à cette technologie est le droit inaliénable de la nation iranienne et nous sommes capables de développer ce programme. Qui plus est, il n’y a aucune interdiction dans le monde à ce propos », a violemment rétorqué le ministre iranien de la Défense, le général Amir Hatami, en réponse à un communiqué interventionniste du Quai d'Orsay. 

Le ministre de la Défense a tenu aussi à souligner que « l’Iran possède des missiles de haute précision, dotés d’ogives conventionnelles » pour dire implicitement qu'une satellite iranienne à des fins défensives n'irait jamais non plus dépasser les limites du conventionnel. En ce sens les allégations des États-Unis et de la France proférées contre les activités spatiales iraniennes n'ont pas lieu d'être. Mais de quoi a peur la France? De l’émergence du premier missile hypersonique iranien, note un expert. Le cœur du projet Zafar qui fait peur s'appelle "Salman". C'est le système de propulsion construit de fibre de carbone et de composite et qui coûte pas trop cher et qui de surcroît fonctionne avec du combustible solide. 

« Si l’Iran décidait un jour de concevoir des systèmes de défense antibalistiques, capables d’intercepter des cibles dans l’espace (par exemple des missiles balistiques ou des satellites), le système de propulsion « Salman » sera l’un des éléments indispensables d'un tel projet. Un missile antisatellite ou une DCA pouvant opérer hors de l’atmosphère exige une manœuvrabilité parfaite dans l’espace, ce qu'assurerait le système de propulsion  « Salman ». C'est un équivalent du système de propulsion  MK-136, utilisé dans les missiles standard 3 comme les moteurs à propergol solide du troisième étage. Il s’agit d’un système de propulsion, avec la capacité de rotation moins et plus de 5 degrés et en outre, propre à être contrôlé par des dispositifs électroniques.

Nouveau système de propulsion "Salman" fabriqué par le CGRI, étant capable de chasser les missiles anti-balistiques et les satellites de l'ennemi ©Marshreq News

Le  MK-136 a aussi une autre capacité militaire : ce système de propulsion peut échapper au type de systèmes de défense antimissile largement déployés autour de l'Iran, en Israël et dans des pays arabes qui sont amis avec, à savoir Patriot et Todd, et bien sûr le Système « Arrow ». À l’heure actuelle, les missiles balistiques iraniens utilisent des ailons (winglet) pour guider les ogives. Salman assure la survie et la durabilité des ogives des missiles iraniens contre le bouclier antimissile US/Israël et Cie. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV