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Trois alliés des USA pressés de jeter l'éponge

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les appels au retrait américain d'Irak se multiplient. (Photo à titre d'illustration de l'US Army)

Le membre de la commission de la défense et de la sécurité du Parlement irakien, Badr al-Ziadi, a affirmé que trois pays, à savoir, la France, l’Allemagne et l’Australie avaient officiellement demandé, au commandement conjoint des opérations en Irak, d’établir un calendrier de retrait, pour leurs troupes du territoire irakien.

Le parlementaire a déclaré à l’agence de presse officielle irakienne que toutes les forces de la [soi-disant] coalition internationale (de lutte antiterroriste dirigée par les États-Unis] avaient arrêté leurs opérations en tant que premier pas dans le cadre du retrait des troupes étrangères d’Irak.

« Le futur gouvernement aura la responsabilité de rédiger un calendrier pour le retrait des forces étrangères ou la pérennité de bases militaires dans certaines régions notamment la région du Kurdistan irakien », a affirmé le membre de l’alliance Saeroun.  

Badr al-Ziadi a également évoqué la présence des forces turques dans la ville de Mossoul :

« Les forces turques ne font pas partie de la coalition internationale et il n’y a aucun pacte militaire stratégique avec la partie turque. Il revient donc au futur gouvernement de décider de l’expulsion des forces turques d’Irak. Le gouvernement aura le devoir de prendre des décisions au sujet de l’expulsion de ces forces qui ont fait preuve de l’agression contre les territoires du pays. »

Suite au lâche assassinat du commandant en chef de la Force Qods, le général Soleimani, et du numéro deux des Hachd al-Chaabi par les forces américaines à Bagdad, le Parlement irakien a adopté le 5 janvier une résolution stipulant le retrait des troupes étrangères d’Irak.

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Alors que le rôle des Américains dans les agissements terroristes et les troubles en Irak sont de notoriété publique, divers groupes politiques réitèrent chaque jour leur demande pour faire sortir les forces étrangères et surtout américaines d’Irak.

À ce sujet, le membre de l’alliance parlementaire Saeroun, Salam al-Chamri, cité par Al-Maalomah, a annoncé que la plupart de fractions politiques insistent sur le retrait des forces américaines.

« La résolution du Parlement sur l’expulsion des militaires étrangers reste également une décision contraignante pour le Premier ministre en charge de former le cabinet. Son gouvernement devra œuvrer pour la mise en application de cette loi, s’il souhaite obtenir le vote de confiance des représentants du peuple à son cabinet. »

Ce membre de l’alliance Saeroun a affirmé que les groupes de résistance souhaitaient eux aussi que le retrait des troupes américaines d’Irak se réalise par une solution politique. « Mais leur patience aura des limites, s’il s’avère que le processus de retrait US a pris trop de temps », a-t-il indiqué.

Sur le terrain, les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) d’Irak ont fait part, dans un communiqué, du lancement d’une nouvelle vaste opération contre les terroristes dans la région de Jazira dans la province de Ninive.

« Les brigades 44, 33 et 25, le bataillon al-Raad Hachd al-Hazr et l’unité d’ingénierie et anti-blindée des Hachd al-Chaabi, ainsi que les brigades 21 et 43 et la force aérienne de l’armée irakienne participent à la grande opération qui vient d’être lancée afin de nettoyer la région de Jazira dans la province de Ninive de la présence des résidus de Daech », précise le communiqué des Unités de mobilisation populaire d’Irak dont une copie a été publiée par le site Ayn al-Iraq News.

La région d’al-Jazira-t-al-Foratiya connue également sous sa forme abrégée al-Jazira couvre une zone assez étendue qui s'étend jusqu'aux provinces de Ninive, de Salaheddine, de Kirkouk et d’al-Anbar. À l’époque des Omawides et des Abbassides, la région de Jazira couvrait aussi des terrains en Syrie et en Turquie ; mais la vaste opération de l’armée et des Hachd al-Chaabi (qui fait partie intégrante de l’armée officielle irakienne) s’effectue pour l’instant dans la province irakienne de Ninive.

Suite à l’occupation de la ville de Mossoul en 2014, le groupe terroriste Daech a assis rapidement son contrôle sur de vastes zones du territoire irakien. Après trois ans, Daech a connu des échecs consécutifs si bien que les forces irakiennes ont réussi en 2017 à chasser les terroristes de leur pays. Pourtant, des résidus de Daech se trouvent toujours dans certains endroits en Irak et mènent de temps en temps des opérations terroristes sporadiques dans certaines provinces, dont al-Anbar, Ninive et Diyala, surtout qu’on entend des rapports sur de suspicieux agissements des Américains à la frontière irako-syrienne pour favoriser une résurgence de Daech probablement sous une nouvelle appellation. Depuis l’annonce de la victoire définitive sur Daech, de multiples opérations ont été menées contre les résidus de ce groupe terroriste dans la province de Ninive et des cellules dormantes de Daech existent toujours dans la région de Jazira.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV