Après avoir libéré un village à l’est de la province d’Idlib, l’armée syrienne est sur le point de prendre le contrôle de l’aéroport militaire de Taftanaz à l’est de la province d’Idlib.
« Après avoir libéré toutes les localités jusqu’à la frontière orientale de la province d’Idlib, les forces de l’armée syrienne largement appuyées par les brigades des Fatimyoun (Résistance afghane) et déployées dans le sud de la province d’Alep, se retrouvent, désormais, à quelques kilomètres de l’aéroport stratégique de Tanftanaz. Mais l'armée turque, déployée à la hâte sur l'aéroport de Taftanaz, saura-t-elle bloquer l'avancée des «forces alliées» alors même que les USA, Israël et l'OTAN se sont ligués derrière elle? En effet, l’armée syrienne se rapproche, actuellement, du village de Taliha, situé dans le sud-est de cet aéroport, appuyée par la Résistance qui a réussi à reprendre le village d’al-Eiss dans le sud-ouest d’Alep aux terroristes, libérant ainsi une des dernières localités occupées sur l'autoroute stratégique de M5.
L’aéroport militaire de Taftanaz, l’un des aéroports les plus importants de l’armée syrienne dans la province d’Idlib, a été occupé en janvier 2013 par les éléments des groupuscules terroristes du Front al-Nosra, de Tahrir Hayat al-Cham, et de Taliat al-Islamiya. Au rythme où vont les évolutions, Taftanaz pourrait devenir la cimetière des forces turques et leurs supplétifs, si ces derniers s'obstinent et refusent de capituler.
En l'espace de quelques jours, l'armée syrienne et les Fatimyoun ont encerclé 9 des 12 avant-postes turcs installés dans la province d'Idlib situé au nord-ouest. Appuyée par l'aviation russe, Ils en sont à quelques kilomètres d'Idlib. Sur fond de cette fulgurante avancée, soldée par la libération de 136 villages, les sources syriennes font état des manifestations des habitants d'Idlib qui demandent à ce que l'armée syrienne s'empare de la ville et mette un terme à des années de violence.
Le samedi 8 février, une délégation russe de haut rang est arrivée à Ankara pour lancer un ultimatum à Ankara et tenter d'éviter une confrontation d'envergure entre les armées turque et syrienne à Idlib. Depuis vendredi soir dernier, l'armée turque a renforcé ses renforts dans la région. Un grand convoi de 150 véhicules de transport de troupes (APC) transportant des forces spéciales de commandos turcs a traversé la frontière et l'armée turque est arrivé à Idlib sans que cela puisse éviter l'effondrement des positions des terroristes pro-Ankara. Même les raids aériens israéliens n'y ont rien fait, l'armée syrienne, la Résistance et la Turquie poursuivant leurs avancées. L'armée syrienne et ses alliés afghans ont repris des régions stratégiques de Maarat al-Nouman et Saraqib, secondée par l'aviation russe, ce qui prouve l'extrême synergie entre les composantes des alliés. Les deux villes stratégiques assurent les liaisons des routes internationales M4 et M5 vers Alep et Damas.
Erdogan a menacé Moscou de frapper l’armée syrienne si elle poursuivait sa progression mais d'ors et déjà des voix évoquent au sein du gouvernement turc une possible reprise des pourparlers d'Astana bien qu'Erdogan en avait annoncé la mort la semaine dernière. Le président turc a prétendu que si l'armée syrienne poursuivait sa campagne militaire à Idlib, cela provoquerait l'exode de 1,5 à 3 millions de terroristes vers l'Europe via le territoire turc.