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«Daech tente de resurgir sur fond d’une escalade de tensions américano-iraniennes»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres de Daech. (Photo à titre d'illustration de SIPA)

Depuis l’assassinat du général Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), les cellules dormantes de Daech se sont activées et leurs attaques terroristes se sont multipliées au cours de ces dernières semaines à travers l’Irak et la Syrie, rapporte l’Associated Press.

Le soi-disant « califat » de Daech semblait largement s’affaiblir en Irak et en Syrie avec la perte de zones sous son contrôle, le meurtre de son chef Al-Baghdadi et une nette réduction de sa campagne de propagande sur les réseaux sociaux, rapporte l’agence AP.

Cependant, les tensions entre les États-Unis et l’Iran et le conflit qui en en résulte autour de la présence militaire américaine dans la région offre une opportunité de retour à ce groupe terroriste extrémiste dont les résidus tentent depuis un an de se réorganiser sous forme d’une guérilla, estiment les experts consultés par AP.

L’article prétend ensuite que « les forces américaines en Irak en Syrie ont suspendu ces quelques dernières semaines leurs opérations contre Daech, tandis que les groupes soutenus par l’Iran, au lieu de se focaliser sur la lutte contre ce groupe terroriste, se concentrent sur l’expulsion des forces américaines de la région de l’Asie de l’Ouest ».

Citant des sources et des activistes locaux, l’Associated Presse ajoute que les cellules dormantes de Daech ont intensifié leurs embuscades en Irak et en Syrie, tuant et blessant des dizaines de personnes au cours des dernières semaines.

« Ces sources précisent que les attaques des cellules dormantes de Daech se sont intensifiées depuis l’assassinat, le 3 janvier, du général Soleimani, par les forces américaines près de l’aéroport de Bagdad », écrit également l’Associated Press.

L’agence AP n’exclut pourtant pas que ces attaques aient été planifiées avant même l’assassinat du général Soleimani :

« Les responsables américains nient avoir constaté une hausse significative des activités de Daech. “Ils [les daechistes] n’en ont pas profité, autant que nous puissions voir”, a annoncé James Jeffrey, l’envoyé du département d’État américain au sein de la [soi-disant] coalition internationale de lutte anti-Daech. »

Le porte-parole des forces kurdes syriennes, Mervan Qamichlo, a lui aussi prétendu que l’intensification des attaques de Daech avait commencé plus tôt, depuis octobre, lorsque la Turquie a commencé une opération militaire contre les combattants kurdes dans le nord de la Syrie.

Pourtant, l’on pourrait dire, selon AP, qu’avec le meurtre du général Soleimani et d’un commandant de la Résistance irakienne, qui a abouti à un conflit entre l’Iran et les États-Unis, les daechistes ont trouvé « le temps de respire, même, si ce n’est que provisoire ».

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Le rapport ajoute que suite au vote, le 5 janvier, du Parlement irakien pour l’expulsion des forces US d’Irak, « la coalition américaine a interrompu ses opérations contre Daech et s’est focalisée sur la protection de ses troupes déployées dans des bases américaines sur le territoire irakien ». « C’était après 10 jours d’arrêt que la coalition a annoncé la semaine dernière qu’elle reprendrait une partie de ses opérations », ajoute aussi le rapport.

L’analyste syrien spécialisé dans les questions liées aux groupes takfiristes, Abdullah Suleiman Ali, a lui aussi déclaré à AP que « ces tensions profiteront certes à Daech ». De même, le nouveau chef de Daech, Abou Ibrahim al-Hachemi, pourrait profiter des tensions irano-américaines afin de consolider sa place à la tête de ce groupe terroriste. L’agence AP relate par ailleurs les dires de Rami Aburrahman de « l’Observatoire syrien des droits de l’homme » selon lequel « Daech a intensifié ses attaques depuis l’éclatement des tensions entre les États-Unis et l’Iran ».

« Le 14 janvier, Daech a lancé une attaque transfrontalière depuis la Syrie vers l’Irak, tuant un officier irakien. Un jour plus tard, des daechistes ont attaqué un militaire irakien dans une zone au centre de Salaheddine, tuant deux soldats et en blessant cinq autres. Deux jours plus tard, un commandant des services de renseignement irakiens a été tué lors de l’explosion d’une voiture piégée au nord de Bagdad. Pendant ce temps, les terroristes de Daech ont également attaqué un village irakien et pillé plus de 200 vaches et chevaux chez les villageois », ajoute le rapport de l’agence AP.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV