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Zoom Afrique du 21 janvier 2020

Mali: nouveau piège pour l'armée?

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com 

L’actualité en Afrique :

  • Transport aérien : Ethiopian Airlines et Air Côte d’Ivoire renforcent leur partenariat ;
  • Cameroun : dons de kits et formation des réparateurs de téléphones portables ;
  • Sénégal-RDC : une délégation congolaise à Dakar pour envisager un projet d’extension de Kinshasa ;
  • Sénégal : le nouvel ambassadeur de la RII a présenté ses lettres de créance.

Les analyses de la rédaction :

1.Mali : nouveau piège pour l’armée ?

Alors que les médias mainstream font état du retour de l’armée malienne à Kidal, ce qui devrait réjouir les Maliens dans l’ensemble, puisqu’ils réclament depuis plus d’un an le départ de la puissance d’occupation et le retour de l’autorité de l’État et des instituions dans l’ensemble du pays, l’heure n’est pas à la réjouissance…

Y’aurait-il un deal entre l’Etat et la France pour assommer l’opinion malienne ?

Écoutons ce que dit RFI à ce sujet :

« Composé de quelques centaines d’hommes, le contingent attendu à Kidal d’après les informations de RFI est déjà à Gao, principale ville du nord du Mali. En principe, selon le calendrier établi, c’est ce lundi qu’il devait quitter Gao, par route pour Kidal, soit un peu plus de 300 kilomètres, avec le soutien logistique de la mission de l’ONU au Mali.

Mais finalement, le contingent de l’armée malienne reconstitué attendra encore quelques jours à Gao, le temps de trouver des réponses claires à des préoccupations exprimées par les autorités maliennes. Dans quel environnement, la composante Forces armées maliennes (FAMa) du contingent va évoluer sur place à Kidal par exemple. Autre question : quel sera exactement le rôle des forces internationales pour aider à sécuriser la ville en présence de l’armée malienne ? »

Le retour incertain de l’armée à Kidal semble coïncider avec des efforts pernicieux pour réactiver l’accord d’Alger qui porte en lui le germe du démembrement du Mali et de l’amputation de 2 tiers de son territoire.

Un accord qui reconnaît Azawad comme « entité politique, juridique et territoriale ». Cette disposition fait passer l’Azawad pour un mini-État fédéré ou, à tout le moins, pour un territoire autonome. Ce n’est plus, comme le gouvernement tentait de le faire croire, un simple terroir socioculturel comparable au Banimonotié, au Ganadougou, au Kharta, au Khasso ou encore au Kénédougou.

Dans cet accord, il est également décidé la création d’une assemblée régionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques de l’Azawad : cette disposition regroupe tout le nord (deux tiers du Mali) pour le soumettre à l’autorité légale des groupes armés qui, du fait de leur supériorité militaire, ne manqueront pas de contrôler l’« assemblée régionale » prévue !

Tout est donc réuni dans cet accord afin de mettre en œuvre le projet de découpage du Grand Mali, un projet tant souhaité par la puissance d’occupation.

La France est-elle entrée par la fenêtre après avoir été chassée par la porte ?

En tout cas, « Si le peuple reste toujours amorphe, il aura choisi, lui-même la partition du pays. Le Président IBK a déjà choisi son camp qui est celui de la France, parce qu’il est français d’origine malienne. Il ne cautionnera aucune action allant à l’encontre de la France. Comme le disait l’historien Joseph KI-SERBO, “si nous nous couchons, nous sommes morts”. En finalité, l’histoire jugera chacun selon son degré de décision.

Avec Sirmakan Keita

2. Centrafrique : la France vole au secours ?

La France se cache derrière Tibor Nagy !

“Le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, Tibor P. Nagy, effectue actuellement la visite américaine la plus importante depuis la venue en 2016 de l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Samantha Power. Le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines a déjà rencontré le président centrafricain à Washington en avril 2019. Cette rencontre en RCA a permis la poursuite des discussions, a-t-il expliqué”, affirme RFI.

Cette visite est un aveu d’impuissance et d’échec en RCA d’où la puissance d’occupation est expulsée depuis que l’État a décidé de choisir lui-même ses alliés.

Mais qu’a dit Nagy en RCA ?

RFI dit : “L’audience a duré une heure. Plusieurs sujets ont été abordés, notamment les élections prévues pour la fin de l’année. Je souhaite exprimer mon soutien à son excellence le président et son gouvernement, encourager le processus démocratique qui va se poursuivre avec les élections qui se dérouleront plus tard cette année, plaider pour un processus équitable et transparent. Et dire que nous nous opposons à toutes les forces qui voudraient déstabiliser les élections ou continuer à déstabiliser le pays que ce soit des individus, des groupes ou même des États”, a déclaré Tibor Nagy, sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines.

Une pique à peine cachée envers la Russie qui a initié son retour en RCA en 2018 à travers l’envoi notamment d’instructeurs pour l’armée centrafricaine. “Ce que nous demandons à tous les États, c’est d’opérer dans la transparence, ouvertement, et non pas de faire les choses derrière le rideau. La période actuelle est cruciale dans l’histoire de la Centrafrique. Avec ces élections, nous avons l’opportunité d’aller réellement de l’avant, mais il y a aussi le danger de retourner en arrière.”

Autre aspect important, la coopération économique. Là encore le sous-secrétaire d’État n’hésite pas à critiquer sous couvert. Notamment les entreprises chinoises qui font venir leur propre main d’œuvre dans le pays. Il a assuré pousser les entreprises américaines à investir en Centrafrique, mais à insister sur la nécessité de créer un climat propice pour cela. »

Le ton de M.Afrique de Donald Trump est parfaitement autoritaire comme si Nagy se comportait en territoire acquis !

Ce discours a deux aspects très importants : politique et économique. Dans le premier aspect, Tibor Nagy se permet de s’ingérer dans les décisions légitimes du gouvernement de Touadéra et exprime son mécontentement quant à l’indépendance de Touadéra dans ses choix politiques.

Le deuxième aspect vise la Chine, avec qui, le mathématicien centrafricain a décidé de renforcer ses échanges commerciaux.

Une visite que la France a suppliée aux USA, se caractérise par ce dernier paragraphe de RFI : « Autre rumeur persistante à Bangui : le retour possible de l’armée américaine. Tibor Nagy a réfuté cette information. Les Américains avaient une base à Obo où ils avaient pour mission officielle de traquer le chef de la LRA Joseph Kony. Ils se sont retirés du pays en 2017. »

La France elle-même a demandé le retour des soldats américains en RCA en appui à une armée française aux abois et face à une présence militaire plus que jamais enlisée.

Visiblement des assassinats ciblés comme celui intervenu le 18 janvier dernier ne répondent plus.

Il faudrait désormais l’appui de Big Brother !

3. Cameroun : le peuple ne tolère aucune ingérence : 

Mi-2019, le gouvernement camerounais a reçu l’offre de médiation du gouvernement suisse, devant être menée par le biais de l’ONG de nationalité éponyme, Center for Humanitarian Dialogue (CHD).

Les camerounais, indépendantiste et conscient des complots qui se trament derrière leur dos n’acceptent guère une nouvelle ingérence dans leur pays.

Nous avons analysé cette situation avec Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV