Depuis que le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé ce vendredi 17 janvier disposer des informations selon lesquelles six F-35 US rodaient le jour de la frappe balistique iranienne contre Aïn al-Asad (8 janvier) tout autour de l’Iran et que le crash du Boeing 737 n’est pas étranger à ce fait, les langues se délient.
À en croire les sources auxquelles se référerait M. Lavrov, des avions de combat US de type Lockheed-Martin F-35 Lightning II et de Lockheed Martin F-22 Raptor auraient décollé de plusieurs bases de pays du golfe Persique peu après que les premières salves de missiles balistiques iraniens se sont abattues avec une violence inouïe sur la base aérienne Aïn al-Asad dans la province irakienne d’al-Anbar dans l’ouest de l’Irak. Ce qui a déclenché l’alerte maximum de l’ensemble du dispositif de défense anti-aérienne iranienne tout en provoquant le décollage téméraire d’avions de combat iraniens pour intercepter la menace, disent ces sources.
Au fait à prendre ces sources à la lettre, ce n’est que plus tard que des avions de combat US se sont approchés des frontières iraniennes pour simuler une attaque aérienne en concomitance avec une cyberattaque et de multiples brouillages électromagnétiques pour leurrer la défense iranienne et lui faire croire à une attaque aérienne. Cet état a débouché sur le tir de deux missiles iraniens Tor-M1 en direction du Boeing 737 et la mort tragique de ses passagers.
Ceci étant, ces commentaires toujours officieux, n’apportent rien d'éclairant sur une énigme : pourquoi le Pentagone s’est-il gardé de riposter à la tonitruante frappe balistique iranienne vu que pour les USA le sort des alliés régionaux importe peu? Pour avoir servi de base-arrière à l’opération de l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani selon certaines informations, le Qatar semble en savoir quelque chose : le général de division Mahmoud Mansour, fondateur de l’Intelligence qatari, fait état d’un état de confusion totale dans le camp américain dû à une « cyberattaque d’un genre totalement inconnu des Iraniens le 8 janvier, cyberattaque qui avait mis hors service tous les systèmes radars et stratégiques US dans la région, depuis l’Irak au Koweït en passant par le Qatar et les Émirats. Les témoignages des soldats US à Aïn al-Asad l’ont d'ailleurs évoqué vaguement en affirmant que les sept drones ultra sophistiqués chargés de surveiller Aïn al-Asad ont perdu tout contact avec le centre de commandement en Irak, mais aussi aux États-Unis. Le coup cyber iranien a bien englobé l’ensemble des bases US dans la région. Aussi, l'US Air Force avait-elle perdu toute visibilité concernant les objectifs à abattre sur le territoire iranien, souligne le général qatari.
Et d'ajouter : “Dans la foulée, deux avions AWACS dotés de radars tridimensionnels se sont mis à décoller depuis l’Arabie saoudite et la Turquie pour rétablir le contact radar, mais la puissance de la cyberattaque iranienne les a empêchés de réussir. L'aviation américaine se trouvait dans l’état de ‘Blank Out’, incapable d’identifier des cibles en Iran et de charger sur elles des missiles de croisière américains. Avouons que c’est un cybercoup de maître, signé Iran et d’une ampleur inouïe à côté duquel la cyberattaque US contre les radars iraniens au moment du décollage du Boeing 737 ukrainien ne pèse pas lourd. Les États-Unis ont déclenché l’une des plus importantes cyberattaques contre l’infrastructure informatique et communicationnelle de la défense iranienne, mais les résultats en sont limités. Aussi, l’amoncellement d'avions de combat F-35 US sur les frontières aériennes irano-irakiennes semble n’avoir été qu’une simulation d’une attaque d'envergure pour renforcer la réalité virtuelle d’une attaque aérienne, et ce, à des fins de déstabilisation. Au fait, l'attaque US avait été neutralisée par l'Iran, et ce, de façon préventive. Par un seul acte (assassinat de Soleimani), Washington s’est embourbé dans un labyrinthe géostratégique total qui a déjà entamé l’image des États-Unis en tant que superpuissance globale”, ajoute le général qatari.
Signe de cette impasse, depuis la frappe iranienne les militaires US sont totalement cloués au sol. Constamment en état d'alerte et avec la peur au ventre, les militaires US déployés en Irak sont devenus les prisonniers des bases où ils se trouvent, note un parlementaire irakien. Une réclusion provoquée par la décision ubuesque du président américain et qui finira par se solder par la fin, imminente, de la présence américaine dans ce pays.
Cité par Mashregh News, ce membre de la coalition al-Fath au Parlement irakien estime que les complots contre l’axe de la Résistance ont transformé les bases américaines en Irak, en prisons. “Les militaires US ont peur de tout, de missiles, de roquettes, d'opérations commandos. Les bases américaines sont devenues des prisons pour les militaires américains qui sont constamment en état d’alerte et qui ne peuvent pas en sortir”, dit Karim Alawi, membre de la commission de sécurité et de défense au Parlement irakien, évoquant la crainte conjuguée ressentie par l’armée américaine de l'Iran, mais aussi de la Résistance irakienne.