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Une cyberattaque serait à l'origine du crash du Boeing ukrainien le 8 janvier?

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L'itinéraire du Boeing 737-800 ukrainien avant le crash, le 8 janvier 2020, dans le ciel de l'Iran. ©AFP

Dans un communiqué publié ce samedi matin 11 janvier, l'État-major des forces armées iraniennes affirme que le crash du Boeing 737 de la compagnie aérienne ukrainienne aux premières heures de la journée du 8 janvier est dû à "une erreur humaine". L'avion civil avec à son bord 176 passagers dont 147 de nationalité iranienne s'est écrasé à peine quelques minutes après son décollage et alors qu'il avait pris feu dans le ciel. 

Le grave incident s'est produit alors que 5 heures plus tôt, vers deux heures du matin, heure locale, les forces armées iraniennes avaient procédé à une spectaculaire frappe balistique contre la plus grande base américaine en Irak, Aïn al-Asad, frappée au cœur par 13 missiles de haute précision. Cette frappe ripostait partiellement au lâche assassinat du commandant en chef de la Force Qods, le général de corps d'armée Qassem Soleimani et 9 autres commandants iraniens et irakiens de la Résistance, non loin de l'aéroport de Bagdad et ce, par un drone de combat US muni de missiles Hellfire. Le communiqué de l'état-major met en relief une "énorme anomalie" qui a "leurré" le système de défense antiaérienne de la capitale et fait croire à "l'approche d'un avion ennemi vers un centre militaire sensible" et partant, a causé, la "tragique erreur humaine". 

Dans les heures suivant la frappe balistique du CGRI contre la base américaine à Aïn al-Asad, les forces terroristes américaines ont multiplié des vols militaires, près des frontières aériennes de l'Iran. Selon des informations communiquées aux unités de défense antiaériennes, peu avant l'incident du Boeing 737, certains centres militaires stratégiques du pays avaient été approchés par des avions de combat ennemis, ce qui a redoublé la sensibilité des unités de la DCA. Dans ce contexte, le Boeing 737 a décollé de l'aéroport Imam Khomeini et a fait un demi-tour juste avant de s'approcher dangereusement vers un centre militaire sensible, et ce, en altitude et en position de vol d'un appareil ennemi. Le Boeing 737 a été, dans le sillage, pris pour cible pour cause d'une "erreur humaine non délibérée", provoquant la tragédie du crash et la mort de 176 passagers, dont une grande partie de nos compatriotes, dit le communiqué qui promet la traduction en justice des auteurs. 

Une cyberattaque US a-t-elle leurré les radars iraniens, quitte à changer les coordonnées de l'avion civil ukrainien et le faire passer pour un avion de combat ?

Le communiqué est bien explicite, une cyberattaque a causé l'incident. Le site militaire russe Avia.pro y revient. Selon des experts militaires cités par Avia.pro, le coup ressemble point par point à la destruction au large de Lattaquié en Syrie, en septembre 2018, d'un IL-20 russe dont se sont servis les chasseurs israéliens comme bouclier, quitte à en causer la destruction et la mort de 15 passagers. Le site militaire russe se réfère à une enquête indépendante qui conclut à la "responsabilité au moins partielle US" dans la tragédie du 8 janvier : "Selon des experts, l'armée américaine a délibérément modifié les informations sur le vol du Boeing 737 ukrainien, ce qui en a fait une véritable cible pour les systèmes de défense aérienne iraniens. Selon les données qui ressortent des sources liées au Pentagone, plusieurs avions militaires américains ont été observés dans le ciel près de l'espace aérien iranien, juste au moment du vol du Boeing et des anomalies ont été observées sur les radars iraniens, vraisemblablement dues à une cyberattaque. L'avion civil a alors été pris pour un avion de combat se dirigeant droit vers une cible militaire. Dans la mesure où le pilote a fait un demi-tour, il est fort probable que la cyberattaque US ait également visé le système de navigation du Boeing ukrainien. Ce n'est pas la première fois que les Américains font ce genre de coups, dit le site. 

Voici le communiqué de l'état-major des Forces armées iraniennes : 

« À la nation digne et révolutionnaire de l’Iran islamique ;

Suite au tragique crash d'un avion de ligne Boeing 737 de la compagnie ukrainienne aux premières heures du mercredi 8 janvier, et alors que la riposte balistique iranienne contre la base militaire des forces terroristes US venait d'avoir lieu, l’État-major des Forces armées a immédiatement formé une commission d’enquête, composée d’experts techniques et opérationnels, indépendamment de l’Organisation de navigation aérienne. Voici les résultats de l'enquête approfondie de cette commission :

1-   Suite aux menaces du président et des commandants militaires du régime terroriste des États-Unis selon lesquelles de nombreuses cibles sur le sol iranien seraient attaquées en cas d’une opération de représailles et vu la montée sans précédent des vols militaires à proximité de l'espace aérien iranien, les forces armées de la République islamique d’Iran ont été mises au plus haut niveau d’alerte.

2-   Pendant les heures suivant l’attaque au missile contre la base américaine à Al-Anbar, les avions de combat des forces terroristes américaines ont multiplié leurs vols aux alentours du pays. De plus, les unités de défense avaient reçu des rapports à propos des appareils qui tentaient de prendre pour cible les sites militaires stratégiques en Iran et des appareils ont été également constatés sur les radars. C’est dans un tel contexte que les systèmes de défense antiaériens ont été mis en état d'alerte maximale.

3-   Dans cette conjoncture délicate et critique, le vol 752 de la ligne aérienne ukrainienne a décollé de l’aéroport Imam Khomeini. Au moment où l’avion faisait demi-tour, il est passé pour un appareil militaire qui se dirigeait tout droit vers un centre militaire ultra sensible du CGRI, d’autant plus qu’il se trouvait en altitude et en position d’un appareil ennemi. Malheureusement, une erreur humaine a eu lieu et l’avion a été pris pour cible d’une manière non intentionnelle. De nombreux Iraniens ainsi que des ressortissants de nationalité étrangère ont perdu la vie.

4-   L’État-major des Forces armées présente ses condoléances les plus sincères aux familles et proches des victimes et aussi ses excuses pour la grave erreur humaine commise. L'État-major assure par cette même occasion que son modus operandi sera soumis à des modifications afin que de telles erreurs ne se reproduisent plus. Les personnes ayant été à l'origine de l'incident seront immédiatement présentées à la justice. 

5-   Les détails de l'incident seront expliqués au public iranien à l'antenne de la télévision d'État par les responsables concernés au sein du Corps des gardiens de la Révolution islamique  ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV