Le commandant en chef de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Hajizadi évoque en ce moment même les détails de la spectaculaire opération balistique du mercredi 8 janvier laquelle a visé la plus grande base aérienne US en Irak, Aïn al-Asad. "L'opération " Martyr Soleimani" est la première étape d'une grande opération qui va se poursuivre dans l'ensemble de la région", dit le général.
Lancées vers 2h du matin du mercredi 8 janvier, l’opération "Martyr Soleimani" n’est que la première étape d’une longue série qui se poursuivra à travers la région, selon le général Amir Ali Hajizadeh, commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI en ajoutant que des milliers de soldats américains seraient tués si les opérations se poursuivaient. Cité par la chaîne de télévision étatique, le haut responsable iranien a déclaré que les attaques aux missiles iraniennes contre des cibles américaines en Irak n'avaient pas pour but de tuer des soldats américains, mais visaient à endommager la "machine militaire" de Washington. Le général Hajizadeh a également déclaré que la "vengeance appropriée" pour l'assassinat par les États-Unis de l'éminent général iranien Qassem Soleimani vise à expulser les forces américaines de toute la région de l’Asie de l’Ouest.
« Nous ne cherchions pas à tuer quiconque, bien que des dizaines de tués et de blessés aient été transportés par neuf avions dont celui de transport militaire, Lockheed C-130 Hercules, en Jordanie et en Israël. Si nous voulions tuer, nous aurions mené l’opération de sorte à faire 500 morts dès la première étape », a-t-il affirmé. « Si les Américains avaient riposté, les circonstances auraient changé, nous n’aurions eu plus aucun devoir de sauver la vie aux soldats américains et les opérations auraient eu fait lors de leur deuxième et troisième étape entre 4 000 et 5 000 morts en 48 heures », a-t-il poursuivi. « Les Américains avaient eux-mêmes annoncé être en état d’alerte depuis quelques jours et qu’avant l’opération Martyr Soleimani, 12 de leurs appareils dont 7 drones de reconnaissance MQ-9 surveillaient la région et les 6 autres restant attendaient avec l’inquiétude le lancement de l’opération. Nous nous attendions à ce qu'ils attaquent, mais nous avons vu qu’ils n’attendaient que la gifle et lorsqu’ils l’ont reçue ils ont été soulagés », a indiqué le commandant en chef de la Forces aérospatiale du CGRI. « Tous les missiles ont atteint leur cible sans être interceptés », a-t-il souligné. « Nous avons tiré 13 missiles en direction des bases américaines, mais nous étions capables d’en tirer plusieurs centaines dès les premières heures. Or, nous estimions qu’en cas d’absence de retenue de la part de l’une des parties, les conflits auraient duré de façon limitée de trois jours à une semaine, à cet égard nous avions prévu plusieurs milliers de missiles », a-t-il affirmé. Le général a en outre fait état de la participation des bases militaires d’al-Taji, d’Aïn al-Asad en Irak ainsi que deux autres bases militaires situées en Jordanie et au Koweït dans l’assassinat du général de corps d’armée, Qassem Soleimani.