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Pourquoi l'armée syrienne a-t-elle stoppé ses opérations contre les terroristes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats de l'armée syrienne se préparent à lancer un obus de mortier contre les terroristes dans le village de Kfar Nabuda, dans la campagne de la province de Hama. ©AFP/Archives

Après un arrêt de 72 heures, l'aviation militaire syrienne et russe a commencé à violemment frapper des positions terroristes dans la province d'Idlib. Des bombardiers Su-24 ont visé des convois militaires des terroristes pro-Ankara, empêchant ainsi le transfert de terroristes dans la zone de l'opération militaire. L'offensive dans la province d'Idlib a été temporairement suspendue pour laisser, disent certaines sources, aux forces syriennes, le temps de prendre pied dans les zones déjà libérées de façon à contrer toute contre-offensive terroriste. 

Des centaines de terroristes pro-Turquie, venus du nord de la Syrie pour stopper l'avancée de l'armée syrienne, ont été poussés à se replier à Idlib. Le journal syrien, Al Watan, confirme deux lourdes contre-offensives des terroristes dans la nuit de samedi à dimanche 29 décembre, toutes deux violemment repoussées par les forces syriennes. 

Des sources sur le terrain ont  affirmé que les terroristes avaient mené samedi 28 décembre, deux lourdes attaques depuis la banlieue est et sud-est de la ville de Maarat al-Numan contre les forces de l’armée syrienne. La première attaque a été menée depuis Talmanas contre les positions de l'armée syrienne à Jarjanaz tandis que la deuxième a été lancée depuis les villages de Kafr Basin et Babolin sur les positions de l’armée syrienne dans la ville d’al-Tah ; tous ces villes et villages se trouvant dans la zone de Maarat al-Numan. Al-Watan affirme de son côté que "les terroristes lourdement armés par la Turquie n'ont pas tenu tête  face aux forces syriennes, leurs lignes de défense s'étant effondrées comme un château de cartes. Le feu nourri des unités d'artilleries visant "Tawil al-Halib" ne s'arrête pas et Al-Nosra et ses alliés sont sous le feu sur tous les axes. Les terroristes ont cherché à mettre à profit les conditions métrologiques pour consolider leurs rangs et reprendre à deux reprises le terrain perdu, mais sans succès". 

« Les attaques avaient été menées par des véhicules kamikazes qui ont d'emblée été pris pour cible par les forces spéciales de l’armée syrienne avant qu’ils ne puissent atteindre leurs objectifs. Ils envisageaient en effet de prendre le contrôle de Jarjanaz pour ainsi éloigner les forces de l’armée syrienne de la ville stratégique de Maarat al-Numan et s’approcher du village d’al-Surman et du poste de contrôle des forces de l’armée turque. Via leur deuxième opération menée depuis Kafr Basin et Babolin, ils tentaient d’occuper la ville d’al-Tah et de s’avancer vers les villages d’Abu Habbeh et Maysarunah, affirment des sources proches de l'armée syrienne. 

Mais pourquoi ne pas en finir une bonne fois pour toute avec le sud d'Idlib pour aller droit vers le centre de la ville? 

Pour certains experts politiques, les négociations Moscou-Ankara visant à établir la trêve à Idlib ont laissé les terroristes respirer à nouveau et devenir plus fort avant de reprendre leurs attaques. Suite aux violations de la trêve provisoire par les terroristes, l’armée syrienne s’est vue contrainte de changer de stratégie en se mettant en position défensive plutôt que de procéder à des opérations militaires avec pour objectif de libérer les zones occupées par les terroristes. Certaines sources ont une importante crainte : "La migration des terroristes depuis Idlib vers la Libye et leurs concentrations sur les frontières avec l'Algérie ou la Tunisie. Selon Middle East Eye, La division Sultan Murad et les brigades Suqour al-Sham (Faucons du Levant) et surtout Faylaq al-Sham (Légion du Levant).La division Sultan Mourad est composée de Turkmènes syriens. Les Faucons du Levant comprennent nombre de combattants français et la Légion du Levant est une imposante armée d’au moins 4 000 hommes, affirment ces sources. Une nouvelle grande guerre vise-t-elle l'Afrique du Nord?  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV