Le système de missiles antiaériens S-300 a pu détruire des cibles hypersoniques lors d’un exercice, a-t-on appris du site web BulgarianMilitary, citant le lieutenant-général Alexander Leonov, chef de la défense aérienne militaire des forces armées russes.
« Il est important de protéger les troupes et les équipements installés derrière la ligne du front, contre les attaques par armes hypersoniques et missiles balistiques complexes de l'ennemi », a-t-il déclaré dans une interview accordée le mercredi 25 décembre au journal russe, Krasnaya Zvezda.
« Les tests militaro-techniques menés ont confirmé la capacité du système S-300B4 à combattre ces types de cibles », s’est-il réjoui.
Le président russe, Vladimir Poutine a déclaré mardi que son pays avait un avantage considérable dans la conception de nouvelles armes et qu'elle était devenue le seul pays au monde à déployer des armes hypersoniques. S'exprimant lors d'une réunion avec les plus hauts responsables militaires, Poutine a déclaré que pour la première fois dans l'histoire, la Russie est désormais en tête du monde dans le développement d'une toute nouvelle classe d'armes contrairement au passé lorsqu'elle rattrapait les États-Unis.
Il a affirmé que pendant la guerre froide, l'Union soviétique était derrière les États-Unis dans la conception de la bombe atomique et la construction de bombardiers stratégiques et de missiles balistiques intercontinentaux.
« Maintenant, nous avons une situation unique dans l'histoire moderne quand ils essaient de nous rattraper », s’est-il félicité. Et de poursuivre : « Pas un seul pays n'a d'armes hypersoniques, encore moins d'armes hypersoniques de portée intercontinentale ».
Entre-temps, les États-Unis ont annoncé leur intention de développer des armes hypersoniques. Le Pentagone a admis qu'il était en retard sur ce point de la Russie.
Le S-300 (nom de rapport OTAN SA-10 Grumble) est une série de systèmes de missiles sol-air à longue portée initialement soviétiques et plus tard russes produits par NPO Almaz, basés sur la version initiale du S-300P.
Le système S-300 a été développé pour se défendre contre les avions et les missiles de croisière pour les forces de défense aérienne soviétiques. Des variations ultérieures ont été développées pour intercepter les missiles balistiques. Le système S-300 a été déployé pour la première fois par l'Union soviétique en 1979, conçu pour la défense aérienne des grandes installations industrielles et administratives, des bases militaires et le contrôle de l'espace aérien contre les avions d'attaque ennemis.
Le système est entièrement automatisé, toutefois, l'observation et le fonctionnement manuels sont également possibles. Les composants peuvent être à proximité du poste de commandement central, ou bien placés à une distance de 40 km. Chaque radar indique l'emplacement du cible au poste de commandement central. Le poste de commandement compare les données reçues des radars de ciblage jusqu'à 80 km de distance, filtrant les fausses cibles. Le poste de commandement central propose des modes de détection de cible actifs et passifs.
Le S-300 est considéré comme l'un des systèmes de missiles antiaériens les plus puissants actuellement en service. Il est principalement utilisé en Asie et en Europe de l'Est, notamment dans trois pays membres de l'OTAN: la Bulgarie, la Grèce et la Slovaquie. Une version évoluée du système S-300 est le S-400 (nom de rapport OTAN SA-21 Growler), qui est entré en service limité en 2004.
L'Iran fait partie des pays qui en possèdent.
Les versions S-400 et S-500 sont maintenant en service par l'armée russe et d'autres, y compris la Turquie.