Le président tunisien refuse de faire partie d’une quelconque coalition censée soutenir le gouvernement de l’union nationale (GNA) en Libye face au maréchal Haftar soutenu par la Russie.
Le ministère de l’Intérieur du gouvernement libyen de l’union nationale (GNA, selon son sigle anglais), soutenu par la Turquie a annoncé plus tôt dans la journée que le GNA résisterait à l’Armée nationale libyenne (ANL) dans le cadre d’une coalition Tunisie-Turquie-Algérie.
«Tripoli demandera officiellement à la Turquie un soutien militaire si les affrontements autour de la capitale s’empirent », a-t-il ajouté.
Or, le président tunisien n’a pas tardé à déclarer dans un communiqué publié ce jeudi 26 décembre que son pays ne serait jamais membre d’une coalition et qu’il n’accepterait pas que son pays soit gouverné par un autre État.
Quant au soutien turc, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré que les interventions d’un pays tiers ne contribueraient pas à une résolution de la crise en Libye, a rapporté toujours ce jeudi 26 décembre Sputnik.
« Les efforts visant à résoudre directement le problème et à aider les parties impliquées dans le conflit libyen sont toujours les bienvenus », a déclaré Peskov soulignant que la Russie est favorable à la fin des effusions de sang en Libye et à une résolution pacifique du conflit libyen aussi tôt que cela sera possible.
« En cas de besoin, un appel téléphonique entre Poutine et Erdogan pourrait être organisé en quelques heures mais pour l’instant aucun appel n'a été programmé », a déclaré Peskov.
Dans le but de soutenir le gouvernement libyen de l’union nationale reconnu par l’ONU, le président Erdogan prévoit de présenter les 8 et 9 janvier au Parlement une résolution visant à autoriser l'envoi de troupes en Libye. Erdogan se dit déterminé à soutenir par tous les moyens le GNA face au maréchal Haftar.
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La Libye est divisée entre le GNA et le gouvernement de Tobrouk dirigé par le général Khalifa Haftar et l'Armée nationale libyenne (LNA) depuis 2014.