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"Par quatre fois (au moins) la Russie a failli abattre nos F-16" (Netanyahu)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-16 israélien abattu en Syrie en février 2018. ©Al-Manar

Le 23 décembre, alors que les chasseurs israéliens tiraient leurs six missiles depuis le ciel libanais et du Golan occupé contre le sud syrien et tentaient tant bien que mal d'atteindre à la fois T4 et ses installations, avant que les engins ne se heurtent de plein fouet aux batteries de la DCA syro-russe, certaines sources d'information ont fait état d'un tir du missile S-300. Par la suite, les sources d'information fiables ont fait remarquer que l'un des six missiles israéliens visant la localité d'Aqraba au sud de Damas avait explosé tandis que les cinq autres ont été interceptés. Avia.pro, site militaire russe confirme cette version n'écartant effectivement pas la possibilité que pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie, les batteries de missiles S-300 syriennes, intégrées à la DCA russe ait été activé.

C'est sans doute en réfléchissant à ce premier tir que le Premier ministre israélien, alors qu'il s'apprête à accueillir Vladimir Poutine à Tel-Aviv, a affirmé mercredi que "sans lui, la Russie aurait frappé au moins à quatre reprises les avions israéliens dans le ciel de la Syrie". Mis à part leur aspect électoraliste, ces propos prouvent qu'un clash Israël/Russie n'est plus chose inimaginable tant est désormais grande la colère russe contre le régime sioniste. Au fait les agissements hostiles israéliens ne se réduisent plus à des tentatives de cyberguerre contre la base aérienne de Hmeimim, le régime de Tel-Aviv s'étant permis désormais à s'en prendre aux cibles russes. 

Selon Avia.pro, le 23 décembre, l'aérodrome russe à T4, aéroport militaire de Homs aurait été touché par la frappe israélienne, ce que laisse entrevoir d'ailleurs les propos du mercredi soir de Netanyahu. Sur la radio militaire israélienne, il a affirmé que le président russe, Vladimir Poutine lui avait dit que "leurs pays auraient pu se retrouver en guerre" si "les relations entre leurs dirigeants n'étaient pas aussi étroites".

« Poutine m'a dit que sans notre relation, nous aurions pu nous retrouver au milieu d'un affrontement militaire... Ce n'est que parce que nous nous rencontrons tous les quelques mois que cela a été évité. Nous avons évité à quatre reprises une collision; nos avions dans l’espace aérien de la Syrie ont failli entrer en collision avec des avions russes. », a dit Netanyahu confirmant les informations selon les quelles les Sukhoi russe décollent régulièrement pour intercepter les avions de guerre sionistes alors qu'ils s'apprêtent à lancer des raids contre la Syrie. "Peu importe comment Israël fait l'éloge de son invincible Force aérienne, la Russie pourrait simplement déclarer l'espace aérien au-dessus de la Syrie fermé et simplement tirer sur tout avion intrus. D'ailleurs c'est ce que la Russie a laissé entrevoir le 23 décembre en réactivant les S-300 syriens", dit un expert cité par Avia.pro. 

"Le 23 décembre, cinq avions israéliens auraient survolé la région de Saïda au sud du Liban mais deux d'entre eux auraient lancé des missiles à une distance d'environ 10 km de l'espace aérien syrien avant de se replier vers la mer. Les autres chasseurs auraient effectué un vol en U au-dessus du sud du Liban", affirme Avia.pro qui note que "les chasseurs israéliens se seraient repliés à une vitesse, ce qui confirme les données selon lesquelles les avions auraient fui le S-300 syrien en mode postcombustion".

S'il est vrai que la frappe du 23 décembre  a été un total fiasco, il est aussi vrai que cette frappe est propre à changer de fond en comble les liens Tel-Aviv-Moscou dans le ciel syrien. Avia.pro conclut : "la frappe israélienne a échoué, cependant, les questions persistent à savoir pourquoi Israël s'est livré à des frappes contre l'aérodrome militaire russe, où se trouvent les Su-25 et les hélicoptères aéroportés russes".

Le site renvoie ensuite à l'affaire l’Il-20 de l’armée russe, abattu le 17 septembre 2018, à une trentaine de kilomètres des côtes syriennes alors qu’il retournait vers la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie, quelques minutes après une attaque aérienne menée par quatre chasseurs israéliens F-16. Fin de l'état de grâce pour les F16 russes dans le ciel libanais? 

La Russie a décidé de livrer des systèmes de défense aérienne S-300 à l’armée syrienne, capables d’intercepter un avion sur une distance de plus de 250 kilomètres et de frapper plusieurs cibles de façon simultanée. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV