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Syrie : pourquoi la Russie en viendra aux mains avec les USA?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les batteries de missiles S-300 en Syrie. ©TASS

Cette semaine a été bien riche en tensions US/Russie. À plusieurs reprises, les États-Unis ont pris pour cible de leurs drones et sous couverture terroriste, la base aérienne de Hmeimim où la Russie dispose des dizaines d'avions de combat et d’hélicoptères. Il va sans dire que ce que cherche l'Amérique c'est de harceler au maximum la Russie et évidemment la Syrie pour empêcher que l'opération de libération d'Idlib s'achève avec succès et que l'armée syrienne aidée par l'Iran et la Russie ne se tourne pas vers l'Est, où la contrebande du pétrole syrien poursuit de plus belle, à la faveur de l'action conjuguée US/Israël/Turquie. 

Mardi, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que la Russie préserverait sa présence militaire en Syrie, à Tartous, mais aussi à Hmeimim et Qamichli, car il y va de la "stabilité syrienne", ce qui veut dire que la Russie est prête à aller jusqu'à la confrontation directe, s'il le faut, pour aider la Syrie à mettre les Américains à la porte.  

Les défenses antiaériennes de l’armée syrienne secondées par la Russie ont d'ailleurs contré dans la nuit de mardi à mercredi une nouvelle attaque au drone attribuée aux terroristes, précédée du vol de reconnaissance d'un Boeing C-135 le long de la côte syrienne. L'assaut a visé la ville de Suqaylabiyah, au nord-ouest de la banlieue de Hama, selon SANA qui affirme que « des unités de défense aérienne ont réussi à intercepter et à abattre le drone alors qu'il survolait la ville de Suqaylabiyah, mardi matin ». Mine de rien, l'appareil était doté de six missiles, qui auraient dû s'abattre sur l'aéroport militaire de Hama, mais qui ont échoué dans leur mission. Les six engins ont été interceptés par l'armée syrienne tout comme ses autres projectiles désamorcés la veille, toujours par les unités de l'armée syrienne et les forces russes. Lundi, l'armée syrienne avait abattu un drone "terroriste" alors qu'il s'apprêtait à lancer une attaque contre des postes gouvernementaux à l'intérieur de l'aéroport militaire de Hama, à l'ouest de la capitale provinciale de Hama et à plus de 210 kilomètres au nord de la capitale, Damas. Mais là aussi, le succès n'était pas au rendez-vous. 

Dans son allocution de mardi, le président russe a affirmé que son pays se trouvait à l’avant-garde du développement de nouveaux armements et possède des systèmes uniques en leur genre. En Syrie, la Russie a pu prouver cette "prétention". Selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, qui s'exprimait ce mardi, la base aérienne de Hmeimim a été prise pour cible depuis le début de 2019 de plus de 53 drones kamikazes et de 27 missiles, mais "la DCA déployée" sur la base et ses radars adjacents ont été capables de les "repousser tous". 

Ces attaques dépassent celles de 2018 et pourtant elles ont été toutes neutralisées. Les installations militaires russes sont couvertes de manière fiable par un système de défense aérienne et des systèmes de guerre électronique, a encore affirmé le ministre russe.  

Le site spécialisé en militaire Avia.pro accompagne les déclarations du général Choïgou de vidéos mettant en scène l'une des contre-attaques de la DCA syro-russe à Hmeimim. "Il s'agit des moments les plus frappants du reflet de l'attaque terroriste sur la base aérienne militaire russe, et ces mêmes attaques étaient évidemment l'une des plus importantes, car trois vagues d'attaques avaient été signalées. Malgré cette intense frappe impliquant les navires et les avions-espions US, la DCA syro-russe s'est avérée bien efficace, ayant démontré une efficacité à 100% pour frapper les véhicules aériens sans pilote et les missiles ennemis", affirme le site. Mais jusqu'où la Syrie et la Russie toléreront-elles les frappes US? La libération d'Idlib, dernier bastion US/OTAN au nord de la Syrie devra mettre un terme à ce jeu, sinon le clash direct est l’ultime option sur la table. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV