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De quoi a peur Washington au Moyen-Orient ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'itinéraire emprunté par le RQ-4 américain, abattu en juin dernier par le CGRI.( image satellite)

Depuis l'annonce de la tenue des exercices navals irano-russo-chinois dans l'océan Indien qui devront avoir lieu le 27 décembre dans l'océan Indien, les Américains semblent avoir bien réalisé ce qui est sur le point de se produire en Asie de l'ouest : les USA s'affaiblissent de jour en jour. La puissance régionale "émergente" qu'est l'Iran fait entrer la Russie et la Chine dans un jeu que les Américains croyaient avoir gagné ad vitaem eternum.  Depuis l'été 2019, l'Amérique tente de créer une coalition de guerre maritime contre l'Iran, mais l'idée peine à prendre forme tant est grande la division au sein même du camp pro-US : A peine rentré de Tokyo, le président iranien a annoncé l'intention du Japon, grand allié asiatique de Washington d'investir dans le méga projet de Tchabahar tandis que le ministre indien des A.E, autre allié de Washington, se trouvait dimanche et lundi à Téhéran pour évoquer ce même dossier. Les USA pourront-ils inverser la donne? Rien n'est moins sûr. 

Le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires du Proche-Orient s’est une fois de plus dit inquiet de l’influence grandissante de la Chine et de la Russie au Moyen-Orient, mais aussi de la présence croissante de l’Iran dans la région. « L’année prochaine, Les États-Unis intensifieront leurs efforts pour contrer à la fois la Russie et la Chine au Moyen-Orient », a déclaré aux journalistes le secrétaire adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker, lundi 23 décembre qui s'est permis une petite fantaisie en affirmant : "Bien que nous ayons connu des succès au cours de l'année écoulée, mais des défis subsistent », a déclaré Schenker. Et c'est quoi ce principal défi? "l'influence persistante de l'Iran dans la région voire dans le monde".

« Je sais que l'année 2020, les États-Unis multiplieront leurs efforts américains pour contrer l'ingérence russe et l'extorsion chinoise dans la région », a ajouté le secrétaire d’État américain adjoint.

Car les Américains ont des plans qui dépassent la seule région du golfe Persique : Qualifiant de constructive sa visite en Égypte, Schenker a qualifié de vital le rôle du Caire "dans la sécurité et la stabilité dans la région", une sécurité à géométrie variable qui n'est autre qu'un concept au service de leurs intérêts et au détriment de ceux des autres : « La gestion du canal de Suez est vue comme une coopération antiterroriste », a-t-il poursuivi laissant entendre que ceux qualifiés de "terroristes" pourront ne pas avoir "le droit" de traverser le canal librement. En été, L’administration Trump a procédé à une politique de piratage contre les pétroliers iraniens et elle en a vu le résultat.

Rien ne dit qu'une fois qu'elle ne refasse pas le même coup maintenant qu'elle est témoin de l'émergence d'une contre-coalition maritime à l'initiative de l'Iran qui comprend entre autres deux des plus grandes puissance navales du monde", note un expert. En effet Washington a mis à son ordre du jour il y a trois semaines une stratégique appelée « une région Indo-Pacifique libre et ouvert » ; il fait pression sur les pays qui coopèrent avec la Chine dans le domaine de l’internet de 5e génération, il vend des armes à Taïwan et soutient les protestations violentes à Hong-Kong. D’autre part, malgré certaines allégations de proximité de Trump avec les Russes, le président américain a signé le projet de loi du Congrès autorisant des sanctions antirusses dont l’arrêt du projet de gazoduc de Nord Stream 2. C'est largement suffisant pour que l'Amérique se sente menacée.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV