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G. Persique : " l'Iran élargit subtilement sa coalition navale" (experts israélien)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël reconnaît la puissance de la marine iranienne. ©Reuters/Illustration

Après avoir mené des exercices navals avec l'Inde en mer d'Arabie, la flotte de guerre russe a quitté la zone des manœuvres pour les eaux iraniennes où la Russie s’apprête avec l'Iran et la Chine de participer aux premiers exercices naval conjoints. L'Inde dont le ministre des A.E. est en Iran pour discuter du méga projet de Tchabahar.

De retour du Japon où il s'est rendu le 20 décembre, le président Rohani a fait part de la volonté de Tokyo de prendre lui aussi part au vaste projet de Tchabahar, ce port stratégique qui devra relier l'Inde à l'Asie centrale via l'Afghanistan. Pour le reste, les Japonais avaient fait part au président iranien de leur refus de participer à la coalition navale US dans le golfe Persique, coalition de guerre que les Etats-Unis ont échouée à mette au pas en été et qui continue à n'être qu'un ridicule épouvantail. Dans le camp iranien rien de tel : l'Iran a invité le Qatar puis le Pakistan à se rejoindre aux manoeuvres du 27 décembre, proposition qui a bien plu aux intéressés.

Considérant l’exercice naval conjoint Iran-Russie-Chine comme une riposte à la coalition maritime que peine à créer les USA puis la France, le Jerusalem Post y voit une "victoire majeure" pour Téhéran qui triomphe des pressions de Washington. "Rien que la portée médiatique des exercices contribuent largement à briser l'aura de la coalition US qui avec le départ de l'USS Abram Lincoln n'est que l'ombre d'elle-même : "Le contre-amiral Hossein Khanzadi, commandant en chef de la marine de l’armée iranienne, fait état de la portée médiatique de la manœuvre maritime conjointe entre l’Iran, la Chine et la Russie le 27 décembre. Mais il semblerait que l'Iran voie encore plus loin : le Qatar tout comme le Pakistan ont été conviés à ces manœuvres et on croit savoir que les Iraniens pensent aussi à élargir le cercle à l'Inde et au Japon. Or ce sont des alliés des Etats-Unis qui sont tentés de quitter le camp pour aller dans le camp d'en face. Ce qui est en train de se produire subtilement est ceci : l’Iran est  en train de mettre en œuvre l’initiative de Paix d’Hormuz, dit le journal qui ajoute : " Le message de l’Iran est à ce stade qu’il est parfaitement en mesure de jouer un rôle dans une grande coalition  sino-russe malgré la compagne de pression maximale lancée par les États-Unis de Donald Trump et que cette coalition pourrait même s'élargir au-delà des alliés naturels de l'Iran". 

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Plus loin, le journal revient sur la flotte iranienne et fait allusion au destroyer de la marine iranienne Sahand ainsi que plusieurs autres bâtiments de guerre iranien, et note que l’exercice naval précité constitue" également un appel aux pays au voisinage de l’Iran dont l’Oman à rejoindre l’initiative de Paix d’Hormuz" : "C'est un appel important à l'heure des normalisations des liens des pays du Golfe persique avec Israël "

Mais au-delà de cette portée régionale, souligne le journal israélien, "il est vrai que l’exercice tripartite pourrait être porteur d’un message clair de la part de Téhéran à l’adresse des États extrarégionaux qui transitent par le golfe Persique ; l’Iran est aujourd’hui capable d’émerger à côté des grandes puissances navales telles que la Russie et la Chine et de s’engager avec elles dans tout combat à venir. Et ce, grâce aux progrès de la marine iranienne effectués dans les domaines des équipements maritimes à savoir, la conception et la construction des navires légers et semi-lourds, l’utilisation de sous-marins légers et semi-lourds furtifs et invisibles au sonar, mais aussi la disposition de lanceurs de torpilles et de missiles, des systèmes radars, des vedettes ultras rapides ainsi que le déploiement d’une variété de drones de reconnaissance et de combat".

Le JP se réfère au chef adjoint du Département des relations internationales de l’armée chinoise, le lieutenant général Shao Yuan Ming pour lancer cette autre remarque : « La marine de la République islamique d’Iran est une force internationale et stratégique, ce qui explique le renforcement des relations entre les deux forces navales de l’Iran et de la Chine, mais aussi la nécessité des échanges pratiques dans les domaines de formation, de technologie et d’informations" : " A ce rythme les exercices navals que l'Iran tient à organiser ne devraient guère pris à la légère, ajoute le journal. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV