Le 20 novembre les agences d'information faisaient état de l'arrivée du porte-avions US Abrams Lincoln dans le golfe Persique et surtout de sa traversée via le détroit d'Hormuz. À l'époque, l'US Navy a même fait ce commentaire, bien que ce comment n'ait pas trop convaincu : « Le passage cette semaine de l'USS Lincoln par ce détroit stratégique entre l'Iran et les Émirats arabes unis vise à "démontrer la détermination" des États-Unis à faire respecter la liberté de navigation".
Revenant sur ce déploiement, Andreas Kreig du Kings's College London a critiqué les États-Unis en affirmant que cette "démonstration de force" intervient à un moment où "le fossé se creuse entre les garanties verbales de sécurité des États-Unis dans la région et leur inaction sur le terrain" : « C'est une tentative désespérée de rassurer les alliés dans le Golfe (persique) », avait-il confié à l'AFP.
Or de nouvelles informations qui viennent d'être révélées par des sources sur le terrain donnent entièrement raison à ces analyses. Selon le site militaire russe Avia. Pro, le porte-avions USS Abraham Lincoln qui est entré dans le détroit d’Hormuz le 20 novembre aurait été contraint de quitter cette zone par les navires iraniens qui l'ont escorté tout au long de sa traversée. « Contrairement aux allégations des Américains qui prétendent dominer le golfe Persique, les nouvelles font état du retrait du porte-avions US, encerclé à l'est du détroit d’Hormuz par au moins dix navires de guerre iraniens, ce qui révèle au grand jour la détermination de Téhéran à affronter militairement Washington. À en juger les clichés aériens, les navires de guerre iraniens naviguaient à moins d'un kilomètre du porte-avions Lincoln alors qu'il traversait le détroit d'Hormuz, ne lui laissant ainsi aucune chance pour pouvoir librement appareiller dans la zone d'où d'ailleurs son accostage à Bahrein et la base de la Ve flotte US. En effet, le CGRI a ainsi ôté toute mobilité au porte-avions », dit le site
Selon des experts, les navires de guerre iraniens n'ont fait qu'escorter le porte-avions américain et pas l'attaquer mais ce simple "accompagnement" aura suffi pour que le bâtiment se dirige vers la côte bahreinie et décide de jeter l'ancre. Il y a peu le commandante en chef de la marine iranienne, le contre-amiral Khanzadi relevait le méga handicap de la flotte US dans la région à savoir son immobilité : « Les Britanniques sont présents dans les eaux hors du détroit d’Hormuz et la présence des Américains n’est qu’une façade. Leurs navires ont seulement accosté dans les ports de la région! Ils n’ont aucune influence sur les mers et cela signifie que les mers sont sécurisées », a affirmé le contre-amiral Hossein Khanzadi, commandant de la marine iranienne.
Cette information est diffusée alors que les sources russes font état du déploiement de l'USS Harry Truman dans l'est de la Méditerranée où il appareille vers la côte syrienne à renfort des drones d'espionnage qui surveillent de près l'action des sous-marines russes.