TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

56e samedi de protestation contre un ordre politique fragile

Une manifestation des Gilets jaunes à Paris, le 7 décembre 2019. ©AFP

Deux jours après le début de la grève illimitée contre la réforme des retraites, les Gilets jaunes ont défilé ce samedi à Paris à l’occasion de l’Acte 56 de leur mouvement.

Environ un millier de Gilets jaunes ont manifesté dans le sud de Paris dans une ambiance émaillée de quelques tensions et sous haute surveillance policière.

Peu après 14h00, au niveau de l’avenue du Maine, dans le quartier de Montparnasse, des incidents entre manifestants et policiers ont brièvement perturbé le cortège qui voulait dévier de l’itinéraire déclaré en préfecture pour cet Acte 56.

Non loin de l’endroit où ils ont voulu dévier du parcours prévu, se tenait au même moment une manifestation contre le chômage et la précarité, traditionnellement organisée chaque premier samedi de décembre. Un groupe de manifestants a tenté de forcer un barrage des gendarmes mobiles, qui les ont repoussés avec leurs boucliers et des grenades lacrymogènes. Quelques autres tirs de gaz lacrymogènes se sont ensuite produits en tête de cortège.

Une personne a été évacuée sur une civière par des « street medics », sans que l’on connaisse dans l’immédiat la gravité de sa blessure.

Rejoints par des étudiants, des militants antifascistes et des syndicalistes de la CGT, les manifestants avaient progressé jusque-là dans le calme depuis leur départ de Bercy en fin de matinée, criant les slogans habituels de ce mouvement social né le 17 novembre 2018 : « Macron démission », « Tout le monde déteste la police »…

De même, plus d’un millier de personnes ont manifesté ce samedi à Nantes contre la réforme des retraites et la précarité, lors d’une manifestation tendue marquée par des heurts entre forces de l’ordre et manifestants.

La manifestation, dont le départ était fixé à 14h00, à « la croisée des trams », a commencé à dégénérer après 15h00 quand des manifestants ont commencé à attaquer la préfecture en jetant des projectiles, bouteilles et pavés, les forces de l’ordre ripostant par des tirs de gaz lacrymogène.

Il y a eu au moins deux arrestations et la manifestation s’est déroulée en présence d’un important dispositif policier.

Le leader de la France Insoumise, présent à la manifestation à Marseille, voit cette mobilisation de samedi comme un entraînement pour mardi, où un mouvement interprofessionnel aura lieu : « C’est une bonne préparation à la journée du 10 décembre, où nous devons être très nombreux », a-t-il déclaré. Il a appelé à la mobilisation en invitant à la non-violence dans le sens le plus strict du terme, estimant que le gouvernement se sert de ces images violentes pour décrédibiliser le mouvement.

À la très longue liste des professions en colère en France s’ajoutent les routiers. Les chauffeurs de camion mènent des opérations escargots et des barrages filtrants sur les autoroutes de France. 

Les routiers français s’estiment désavantagés par rapport à leurs concurrents étrangers qui ne contribuent pas à l’entretien des infrastructures routières en France ni ne respectent la réglementation européenne de cabotage.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV