L’Arabie saoudite, qui n’a pas réussi à obtenir l’approbation de la délégation de Sanaa pour la création d’une zone tampon à la frontière avec le Yémen, a intensifié les tensions sur sa frontière méridionale pour ainsi avoir un levier de pression lors des négociations.
Avec leur opération du mois d'août baptisée « Nasro Min Allah », l’armée et les combattants d’Ansarallah ont mis fin à la velléité de la coalition saoudienne de créer une zone tampon entre la frontière de Sanaa yéménite avec Najran en Arabie saoudite.
« Après que les Saoud n’ont pas réussi à obtenir l’approbation d’Ansarallah pour la création d’une zone tampon entre l’Arabie saoudite et le Yémen, Riyad a tenté de nouveau à exacerber les tensions à la frontière Sud, notamment à Asir et Jizan afin de réaliser des avancées sur le terrain qui serviraient de levier de pression lors de négociations avec Sanaa », a écrit ce lundi 2 décembre le journal al-Akhbar.
« Avec paix ou défaite, l’Arabie saoudite tente de réaliser son rêve de créer une zone tampon sur sa frontière méridionale. Quelques jours après que la délégation de Sanaa a rejeté en bloc à Mascate toute négociation avec les Saoud sur la création d’une zone tampon, Riyad utilisant toutes ses nouvelles armes a multiplié ses agissements militaires à Asir et Jizan dans l’espoir d’enregistrer des progrès dans les provinces de Hajja et de Saada », est-il écrit dans ce rapport.
« Mais l’armée yéménite a donné une réponse inattendue. Plusieurs éléments de l’Arabie saoudite dont des centaines de salafistes, de soldats soudanais et d’effectifs de la garde royale ont été tués dans leur récente attaque », a ajouté al-Akhbar.
« Les forces de l’armée et les combattants d’Ansarallah ont repoussé les attaques des agresseurs sur différents fronts leur infligeant de lourds dégâts matériels et de pertes en vies humaines », a annoncé le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree.
Dans la nuit de dimanche à ce lundi, le ministère de l’Intérieur du gouvernement de salut national yéménite a annoncé avoir arrêté les membres de deux réseaux de la coalition saoudienne qui travaillaient sous la supervision totale du renseignement saoudien.