En Bolivie, le gouvernement par intérim ignore la cause palestinienne et va établir ses relations avec le régime d’Israël.
La ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire a annoncé que son pays rétablirait ses relations diplomatiques avec le régime israélien, suspendues depuis une décennie.
« Le gouvernement bolivien relancera ses relations diplomatiques avec Israël, rompues en 2009 par l’ancien président Evo Morales », a annoncé la ministre des Affaires étrangères, Karen Longaric, dont les propos ont été diffusés par le journal mexicain Milenio.
« Nous allons rétablir les relations avec Israël », a-t-elle réaffirmé.
Elle n’a pas précisé les détails ni le calendrier de la reprise des relations entre Tel-Aviv et La Paz.
Longaric a prétendu que cette démarche irait en faveur des deux parties et que le rétablissement des liens contribuerait également au développement du tourisme en Bolivie.
Evo Morales a été contrait de démissionner, le 10 novembre 2019, sous pression de l’armée.
De son côté, le vice-président démissionnaire, Alvaro Garcia Linera, a déclaré que « le coup d’État a eu lieu » en Bolivie.
La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël en décembre 2008, après les attaques sauvages de l’armée israélienne contre la bande de Gaza où des centaines de Palestiniens ont été massacrés.
« C’était une mesure motivée par des considérations politiques sans prendre en compte ses effets secondaires dont les conséquences économiques et commerciales », a-t-elle justifié.
La présidente par intérim de la Bolivie, Jeanine Anez, avait aussi reconnu le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, en tant que « président légitime », dans le cadre d’une autre initiative saluée par les États-Unis.
« Le gouvernement intérimaire de Bolivie a nommé mardi un ambassadeur aux États-Unis, onze ans après l’expulsion réciproque des représentants des deux pays lors d’une grave crise diplomatique », a annoncé la ministre des Affaires étrangères.
Bien que de nombreux pays aient qualifié l’éviction de l’ex-président socialiste bolivien, Evo Morales, de « coup d’État », le gouvernement américain s’est félicité de l’évolution de la situation dans ce pays et l’a qualifiée de « lutte pour la démocratie ».