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D’ici fin 2020, l’Iran s’approvisionnera en armes offensives

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
SU-30 russe. ©Sputnik/Archives

En retirant les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC), Donald Trump, président américain, s’est placé, selon un média américain, dans une position de faiblesse face à l’Iran qui aura vers la fin de l'année prochaine la possibilité d’acheter des armes avancées russes et chinoises, lorsque la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies prendra fin.

Entré en vigueur en 2016, l’un des dispositifs de la résolution 2231 du Conseil de sécurité interdit à l’Iran de s’approvisionner en armes offensives. Or, dans un compromis lié à l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les puissances mondiales en 2015, l’ONU a convenu qu’à partir d’octobre 2020, Téhéran pourrait commencer l’achat des armes.

L'Iran est déjà en pourparlers avec la Russie pour acheter des chasseurs Su-30, des avions d'entrainement Yak-130, des chars T-90, des systèmes de défense antiaérienne S-400 et des systèmes de défense côtière Bastion. Il se peut également qu'il soit intéressé par le matériel militaire chinois, a écrit Bloomberg ce lundi 25 novembre.

L'administration de Donald Trump a tenté de rallier un soutien international à la prolongation de la résolution 2231. Lors d'une récente réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a averti que permettre à l’Iran d'accéder à des armes sophistiquées créerait « de nouvelles turbulences » au Moyen-Orient, rappelle Bloomberg.

Il convient de noter que Pompeo se permet de lancer ces propos alors que Washington vend dans le cadre d’une compagne d’iranophobie, des milliards d’armements aux pétromonarchies du golfe Persique.

Mais Pompeo ne peut espérer aucune sympathie de la part du Conseil de sécurité - et pas seulement parce qu'au moins deux autres membres permanents détenteurs du droit de veto, la Chine et la Russie, sont des fournisseurs potentiels d’armes à l’Iran. En retirant les États-Unis de l’accord nucléaire contre les demandes des autres signataires, l’administration Trump pourrait même ne plus pouvoir compter sur le soutien de la France et de la Grande-Bretagne, estime Bloomberg.

Mais le pire scénario est que la Chine et la Russie pourraient créer un mécanisme pour contourner les sanctions américaines et contrer la prééminence américaine dans le système financier mondial. Les Européens ont essayé cela avec Instex, un "instrument à usage spécial" créé pour protéger leur commerce avec l'Iran. Mais cela a échoué, principalement parce qu'aucune entreprise européenne n'a osé faire face au défi des sanctions américaines, prévient Bloomberg.

Les fabricants d'armes russes et chinois pourraient-ils être plus disposés à prendre le risque ? Trump et Pompeo ne peuvent que croiser les doigts, a conclu Bloomberg.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV