En faisant infiltrer des éléments armés et entraînés dans les rangs des protestataires contre la hausse du prix à la pompe en Iran, le royaume saoudien aurait tenté une petite riposte. Il est vrai que militairement parlant, cette riposte ne lui est pas possible, sa guerre contre Ansarallah s'étant lamentablement enlisée. C'est donc par des chemins détournés que Riyad aurait tenté de réagir. Le complexe d'Assalouyeh, le plus grand complexe pétrochimique de l'Iran (Sud) aurait dû ainsi faire l'objet d'un vaste incendie. Sauf que le plan de sabotage a lamentablement échoué.
Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Chamkhakni a annoncé que l’attentat terroriste ayant visé le complexe d’Assalouyeh a été déjoué.
« L’attentat avait été planifié par les ennemis qui cherchaient à venger, ici en Iran, l’attaque d’Ansarallah du Yémen contre les installations pétrolières saoudiennes d’Aramco. Mais ils n’ont pas réussi à atteindre leur objectif. »
Le porte-parole du gouvernement, Ali Rabiei a lui aussi fait part de cette tentative destinée à faire exploser les installations de l’oléoduc d’Assalouyeh ainsi que de celles des centres de communication sensibles à Chiraz et d’autres centres militaires du pays.
Le gouvernement iranien a relevé les prix à la pompe, la semaine dernière, afin de modérer le taux de consommation national qui s’élève à 110 millions de litres par jour, soit 40 millions de litres de plus que le maximum du besoin quotidien des Iraniens.
Cette décision a engendré des manifestations pacifiques avant qu’elles ne se transforment en émeutes initiées par des fauteurs de trouble cherchant à tirer profit de la situation. Ces derniers sont ainsi entrés rapidement en scène, détruisant des biens publics, incendiant des banques et des stations-service et ouvrant le feu sur des civils et des forces de sécurité.
Le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique a mis en garde, dimanche 24 novembre, les voisins de la République islamique d’Iran contre tout agissement hostile.
« Certains voisins de l'Iran ont été impliqués dans des agissements lors des récentes émeutes qui ont suivi la décision du gouvernement d'augmenter le prix de l'essence », a déclaré le commandant en chef adjoint du CGRI, le général de brigade Ali Fadavi. Il a mis en garde ces pays contre un comportement « malsain » à l'égard de la République islamique d’Iran.