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Pence en catimini en Irak, la Chine est la cible

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi (G) et le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors d'une cérémonie d'accueil au Grand Palais du Peuple à Pékin, le 23 septembre 2019. ©AFP

Les États-Unis se vengent du déplacement du Premier ministre irakien en Chine, en déstabilisant l’Irak, indique un député du Parlement irakien.

Mahdi Taghi Amarli, membre de la Commission de défense du Parlement irakien, a déclaré, dimanche 24 novembre, dans un entretien avec le site d’information Al-Maalomah, que les tensions en cours en Irak résultaient de la colère de Washington envers la visite du Premier ministre irakien en Chine.

« Les États-Unis et certains d’autres pays ont tenté d’empêcher Bagdad de signer des contrats avec Pékin pour acheter des armes sophistiquées et d’autres accords dans les domaines d’investissement et d’économie. En effet, le récent déplacement du Premier ministre irakien en Chine a mis en colère les États-Unis et Abdel Mahdi en paie le prix », a déclaré Mahdi Taghi Amarli.

Et d’ajouter: « Washington maintient sa pression sur le commandant en chef des Forces armées irakiennes pour qu’il ne signe aucun contrat avec les compagnies chinoises et russes dans le domaine d’armements. Les ingérences des États-Unis dans les affaires intérieures irakiennes ont déjà dépassé notre ligne rouge. »

Avant le début des protestations en Irak, Adel Abdel Mahdi s’est rendu, en septembre, à Pékin où il a conclu plusieurs accords commerciaux avec la partie chinoise. Selon les analystes politiques, ce revirement de Bagdad vers l’Orient, qui a suscité en quelque sorte un écart avec Washington, a poussé les États-Unis à exercer une pression sans précédent sur Bagdad.

Par ailleurs, Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, estime que le récent déplacement du vice-président américain Mike Pence en Irak, sans l'aval du Premier ministre et du président, est une visite « suspecte » qui ne visait qu'à humilier le gouvernement irakien.

« La visite de Mike Pence au Kurdistan irakien vise à mettre de l’huile sur le feu de la sédition, à canaliser les tensions en Irak, à humilier le gouvernement de Bagdad et à approfondir les discordes ethniques », réaffirme Atwan.

Selon le rédacteur en chef de Rai al-Youm, « le gouvernement d’Abdel Mahdi et tous ses prédécesseurs ont commis une grande erreur stratégique en permettant aux forces américaines de rester en Irak, notamment dans les bases militaires autonomes ».

L’analyste a ajouté que les Américains et les Israéliens ne toléraient pas un Irak stable et puissant et qu’ils ne lésinaient sur rien pour déstabiliser ce pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV