Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov et son homologue iranien, Abbas Araqchi, se sont entretenus de la situation autour de l’accord nucléaire.
Si les parties restantes à l’accord nucléaire font preuve d’une volonté politique, l’Iran pourra assurer ses intérêts économiques en dépit des sanctions et des restrictions. « L’Iran ne souhaite pas compliquer la situation du plan global d’action conjointe (PCAG) », a affirmé Riabkov à l’issue de sa rencontre avec Araqchi.
« Nous et la partie iranienne, nous sommes d’avis qu’il faut multiplier les contacts et les coordinations. Les autorités iraniennes n’ont pas l’intention de mener des actions qui pourraient aggraver la situation. Je réaffirme que toutes les actions que la République islamique d’Iran a menées dans le cadre de son désengagement nucléaire sont réversibles », a assuré le ministre russe.
« Moscou a des propositions diplomatiques qui permettront de résoudre ce problème. Il faut laisser le champ libre à la diplomatie. Il y a plusieurs idées. Il faut une volonté politique pour les réaliser », a-t-il précisé.
Riabkov a regretté le manque d’une compréhension entre les parties restantes sur des actions conjointes permettant notamment à l’Iran d’atteindre ses objectifs économiques dans le cadre de cet accord.
« Les déclarations des autorités iraniennes qui avaient dit qu’il était possible que l’Iran refuse de moderniser son réacteur à eau lourde d’Arak, disposition prévue dans l’accord nucléaire, doivent être interprétées au regard des tentatives américaines de détruire cet accord », a déclaré Riabkov en réponse à une question posée par une journaliste.
« Certes, si Téhéran mène des actions ou s’il envoie des signaux particuliers, on peut le voir d’un autre œil, mais c’est exactement ce que veulent les ennemis et les opposants à l’accord nucléaire », a poursuivi le ministre russe avant de souligner : « Il faut voir la question sous un autre angle: sans les efforts obstinés et persistants des États-Unis, rien de tout cela ne serait arrivé et aucun des problèmes qui se posent actuellement, y compris la mise en œuvre du plan de remplacement du réacteur à eau lourde d’Arak, ne se serait posé. »
« Le problème de la mise en œuvre du plan d’Arak est en grande partie lié aux autres parties de l’accord qui doivent faire face aux restrictions américaines. En effet, ce sont les actions des États-Unis qui entravent la mise en application des programmes prévus par l’accord nucléaire », a conclu le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.