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Russie/Syrie/Irak/Turquie: pourquoi l'Iran manque sur la liste de Trump?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Seyyed Abbas Moussavi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. (Photo d'archives)

En Iran, ce n'est pas seulement le côté hollywoodien de l'annonce de la mort de Baghdadi qui a fait rire, mais aussi le fait que le président US soit passé aux aveux sans le vouloir. Dans son allocution de samedi où il a annoncé la mort de l'agent US, Trump a lancé : « Il est mort comme un chien, comme un lâche », avant de remercier la Russie, la Syrie, la Turquie, l'Irak, et les Kurdes syriens. Sur la liste, il manque le nom de l'Iran, signe qu'avec les Iraniens, le président US a bien appris à ne pas se permettre des fantaisies.

Pour avoir vaincu l'un des plus ingénieux plans de l'Empire sous le label "Daech", les Iraniens n'auraient en effet pas tardé à dénoncer avec force et détails tout ce que l'Amérique a fait pour Daech, si le chef de la Maison-Blanche avait commis l'imprudence d'inclure sur sa liste le nom de l'Iran. D'ailleurs, la diplomatie iranienne a réagi à l'annonce. Ce lundi matin, le porte-parole du ministère iranien des A.E. y est allé de son commentaire : « Cette idéologie est toujours vivante. Les résidus de ce groupe terroriste peuvent être réorganisés par les Américains eux-mêmes et mener des opérations destructrices dans la région », a-t-il averti avant de rappeler à la courte mémoire des Américains, que le monstre "a été vaincu", avec l'appui en logistique de la RII et par les combattants de la Résistance, les nations et les gouvernements irakiens et syriens ».

Ce qui ne veut pas dire que "l’idéologie de Daech, la pensée terroriste, le sectarisme et l'extrémisme" ont disparu ; car " ils existent toujours et sont toujours instrumentalisés par des pays comme les États-Unis".

Dans une autre partie de ses propos, Abbas Moussavi s’est attardé sur la campagne de propagandes déclenchée par les Américains qui font tout pour enjoliver la supposée chasse à Baghdadi :

« Nous ne nous surprenons pas beaucoup de cette annonce américaine. À l’approche des élections, les Américains déclenchent une vaste campagne propagandiste pour justifier la présence de leur GI’s à l’étranger ; une démarche destinée à la consommation interne. Pour nous, ce n'est pas un exploit ni une victoire, car Daech est déjà vaincu par l’Iran et les pays de la région. Ce qui n'empêchera pas les ennemis de la région de travailler à sa résurrection ».

Donald Trump a annoncé ce dimanche la mort du chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d’une opération militaire américaine à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.

Certaines sources d’information ont mis en doute l’annonce de la mort du chef de Daech à Idlib, région qui se trouve sous le contrôle d'al-Qaïda, le rival du « Daech d’al-Baghdadi ». D’après certains groupes terroristes installés dans la région, la maison attaquée par les hélicoptères américains appartenait à un commandant de l’organisation salafiste, Tanzim Hurras ad-Din, proche d’Al-Qaïda.

Au cours de la campagne présidentielle de 2016, Trump a imputé la responsabilité de la création de Daech à Barack Obama et à Hillary Clinton, respectivement président et secrétaire d’État des États-Unis et avait affirmé que la "Russie et l'Iran s'étaient battus pour mettre au pas ce groupe". 

« Il est mort comme un chien, il est mort comme un lâche. Le monde est maintenant un endroit beaucoup plus sûr », a déclaré Trump, à peine quelques jours après avoir ordonné l'évacuation des centaines de daechistes depuis la Syrie en Irak. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV