Suite au refus des groupes terroristes de se retirer de la zone démilitarisée, l’armée syrienne y a acheminé de lourds équipements militaires.
L’armée syrienne a déployé de nouveaux équipements militaires dans le sud et le sud-est d’Idlib après avoir appris que les groupes terroristes profitaient de l’accord sur le cessez-le-feu pour se réorganiser et acheminer une grande quantité d’armes et de renforts en direction des lieux où se trouvaient des positions de l’armée syrienne.
Selon Sputnik, « l’armée syrienne a envoyé, pendant ces derniers jours, de lourds équipements militaires dont des chars, des blindés et des artilleries de courte et de longue portée, vers le sud et le sud-est d’Idlib ».
Une source militaire a confié à Sputnik que « les équipements militaires récemment envoyés à Idlib sont destinés à renforcer le front d’Idlib pour qu’il soit prêt à toute situation urgente d’autant plus que les groupes terroristes opérant dans cette région, notamment le Front al-Nosra et Ajnad al-Kavkaz, ne cessent de stabiliser leurs positions en abusant de l’accord du cessez-le-feu ».
« L’unité d’artillerie et l’unité balistique de l’armée syrienne, appuyées par l’aviation russe, ont détruit, pendant les derniers jours, plusieurs positions de groupes terroristes dans le sud d’Idlib. L’armée syrienne ne restera pas les bras croisés face aux agissements des terroristes. Vu le refus de terroristes de quitter la zone démilitarisée, l’armée syrienne prépare une opération militaire dont la date n’a pas encore été annoncée », a-t-on appris de Sputnik.
La source militaire a rejeté les rumeurs selon lesquelles l’armée syrienne paraissait faible sur le front de la périphérie d’Idlib, ajoutant que l’armée disposait d’assez de forces et d’équipements militaires pour ouvrir pleinement un nouveau front à Idlib.
« Les habitants des différentes régions d’Idlib ont contacté l’armée syrienne pour dire qu’ils étaient pour la réconciliation. Ils disent attendre l’arrivée de l’armée dans les régions où ils habitent car ils souffrent des comportements cruels des terroristes », a indiqué la même source.
Dans la foulée, l'armée de l'air russe a lancé, mercredi 23 octobre, plusieurs raids aériens sur les positions des terroristes dans la campagne du sud de la province d'Idlib.
Les frappes aériennes russes ont visé plutôt les villes de Kafrsajna, Hazarin et Kafranbel, contrôlées par Hayat Tahrir al-Cham.
Lundi 21 octobre, le président syrien Bachar al-Assad, accompagné de commandants militaires, s’est rendu sur le lieu de l’une des positions de l’armée à Habit, dans la province d’Idlib où il a annoncé que la bataille d’Idlib serait une bataille décisive pour mettre fin au chaos et au terrorisme dans sur tout le territoire syrien.
La visite surprise du président syrien sur le front de bataille à Idlib est porteuse d’un important message : malgré une opération militaire étrangère contre la Syrie qui prend une grande partie de l’attention des troupes syriennes, Damas n’a pas oublié sa lutte contre le terrorisme. Tout porte donc à croire qu’une nouvelle opération militaire, destinée à libérer Idlib dans son entièreté, pourrait commencer à un moment ou à un autre. La visite d’al-Assad laisse penser que cette opération pourrait être imminente.