Lors de la séance d’ouverture de la réunion des pays turcophones en République d’Azerbaïdjan, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a allégué que la Turquie poursuivrait ses opérations dans le Nord syrien.
Lors de la séance d’ouverture de la 7ème réunion des pays turcophones ce lundi 14 octobre à Bakou, Erdogan a condamné le communiqué de la Ligue arabe contre l’agression turque sur le Nord syrien, ajoutant :
« Les dires de la Ligue arabe n’ont aucun impact sur nous. Où étaient-ils lorsque les civils syriens fuyaient leurs villes ? Quel pays a ouvert ses portes aux réfugiés ? Ceux-là mêmes qui avaient suspendu la Syrie au sein de la Ligue arabe tentent de le faire y revenir depuis surtout l’opération “Source de paix”. C’est un étrange paradoxe. »
Il a ajouté que la Turquie poursuivrait cette opération jusqu’au total nettoyage de la zone de la présence des « terroristes » et pas avant d'avoir achevé la tâche commencée.
Erdogan a également prétendu qu’Ankara ne cherchait pas à imposer des changements au tissu démographique de la région en défaveur des Kurdes et que son unique objectif était « la lutte contre le terrorisme ».
Ailleurs dans ses propos, Erdogan a dénoncé l’attitude des pays européens, « membres pour la plupart de l’OTAN », de défendre des « organisations terroristes », face à un autre membre de l’OTAN qu’est la Turquie.
Erdogan a ajouté que depuis le début de l’opération Source de paix dans le Nord syrien, plus de 700 obus de mortier avaient été tirés en direction de la Turquie, faisant 18 morts et 200 blessés.
Pour rappel, la Turquie et les éléments du groupuscule connu sous le nom de l’Armée syrienne libre (ASL) ont lancé, mercredi 9 octobre, une opération militaire dans le nord de la Syrie. Déçus par l’attitude du gouvernement américain, les Kurdes de Syrie, cible principale de l’agression turque, ont annoncé dimanche avoir demandé à l’armée syrienne d’entrer dans des zones du nord du pays.