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Syrie : police militaire russe attaquée à Deraa

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une patrouille de l’armée russe à Deraa, dans le sud syrien. ©AFP/Archives

On sait à quel point lsraël s'est senti déçu de voir les forces syriennes, russes et iraniennes mener de vastes exercices aériens non loin du point de passage Qaëm-Abou-Kamal. Une reprise des voies de communications entre la Syrie et l'Irak ou entre la Syrie et la Jordanie est la pire nouvelle qui puisse exister puisque cela veut dire que les Américains et partant les Israéliens n'auraient d'autre choix que de se retirer d'al-Tanf où ils détiennent une présence de plus en plus indésirable, al-Tanf étant situé dans le triangle frontalier Syrie-Irak-Jordanie. D'où sans doute cette attaque anti-russe qui vient de se perpétuer à Deraa et qui a visé les militaires russes et syriens. Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a fait part de l’explosion de deux bombes artisanales sur le passage des patrouilles de la police militaire russe dans le sud de la Syrie.

« Deux engins artisanaux ont explosé ce vendredi 11 octobre dans le sud de la Syrie au passage de la police militaire russe. Aucun militaire russe n'a été touché, mais des membres des forces armées syriennes arrivés sur place ont été légèrement blessés », a déclaré le général Alexeï Bakine, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. Et de poursuivre : « 20 minutes plus tard alors que des forces armées syriennes se sont présentées sur place, une nouvelle déflagration a retenti, endommageant un véhicule militaire syrien et faisant des blessés légers parmi les soldats syriens ».

S'il est vrai que le ministère russe de la Défense n'a pas encore confirmé ce rapport, il est aussi vrai que c'est la seconde fois, cette année, qu'une bombe placée au bord d'une route cible un convoi militaire russe dans le gouvernorat de Deraa. Il va sans dire que cette attaque n'aurait jamais pu avoir lieu sans que les commanditaires des terroristes le demandent. Les cellules dormantes du groupe terroriste de l’Armée syrienne libre (ASL) et de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ont lancé plusieurs attaques contre le gouvernorat de Deraa depuis le début de 2019, ce qui a poussé l'armée syrienne à se préparer à mener une nouvelle opération anti-terroriste. 

 Poutine appelle au retrait de toutes les forces étrangères de la Syrie

C'est sur la base de ces considérations que le président russe Vladimir Poutine a déclaré ce samedi, soit quatre jours après le début de l'intervention militaire turque que la Syrie "devrait être libérée de toute présence militaire étrangère" et que "cette règle devrait être appliquée à tous les États" qui se trouvent illégalement en Syrie.

Le président russe a indiqué que la Russie retirerait ses forces de la Syrie si le futur gouvernement légitime de ce pays le décidait.

« Tous ceux qui ont une présence illégitime sur le territoire d'un État, en l'occurrence en Syrie, doivent quitter ce territoire. Cela s'applique à tous les États en général. Si les futurs dirigeants syriens déclarent qu'ils n'en ont plus besoin bien sûr, cela s'appliquera également à la Russie », a-t-il réaffirmé.

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Cette prise de position de Poutine intervient alors que la Turquie a lancé le mercredi 9 octobre une agression contre le nord de la Syrie visant à battre, selon Ankara, les Forces démocratiques syriennes (FDS) à majorité kurde et le groupe terroriste Daech. L'intervention turque a donné pourtant lieu à une reconfiguration des terroristes daechistes évacués par centaines depuis la Syrie en Irak. Par ailleurs la présence des centaines de daechistes occidentaux a attisé les appétits interventionnistes de l'OTAN, la France, la Grande-Bretagne voire l'Allemagne appelant à une plus grande implication en Syrie sous prétexte d'avoir à protéger les Kurdes. Ce samedi l'Australie et les îles Fidji ont annoncé vouloir envoyer des forces en Israël pour un déploiement imminent sur les frontières avec la Syrie. Ce déploiement militaire se fera évidemment sous couvert des forces de maintien de paix. Le ministère australien de la Défense dit que la présence de ces troupes n'ont aucun rapport avec les évolutions au nord-est syrien mais peu d'analystes le croient. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV