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Zoom Afrique du 10 octobre 2019

La manifestation anti-Barkane au Mali, le 9 octobre 2019./Maliactu

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

 

L’actualité en Afrique :

  • Cameroun : Paul Biya ordonne l’ouverture d’un consulat en Guinée équatoriale
  • Paul Biya : pour 2020, le gouvernement table sur une hausse de 7% de ses revenus, pour un déficit budgétaire à 1,52% du PIB

  • Au Gabon, les architectes créent la « Villa Gaboma », entièrement construite à partir de déchets recyclés

 

Les analyses de la rédaction :

  • Mali: protestation contre la présence des forces étrangères 

le site malien malijet.co, rapporte une info qui est de loin la consécration de plus de sept ans de résistance du peuple malien face à l'occupation; Mopti, cette ville du nord malien où toutes les ethnies maliens, Bozos, Peuls, Songhaïs, Bambaras, Dogons, Marakas, Touaregs, vivent depuis des siècles ensemble s'insurge contre la force d'occupation. "Les populations de Mopti, dans une mobilisation massive, sous la houlette de la plateforme ‘Faso Ko’, ont marché, mercredi, pour protester contre la présence des forces étrangères au Mali : l’Opération française Barkane, la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et le G5 Sahel, a constaté l’AMAP sur place. C’est le dernier bilan d’une quarantaine de soldats maliens tués de l’attaque simultanée des postes de Boulkessi et Mondoro qui a fait déborder le vase. La marche est partie du rond-point central de Sévaré, devant le lycée Hamadoun Dicko, pour la base de la MINUSMA, dans la zone aéroportuaire de Sévaré où les marcheurs ont remis une motion aux responsables de la Mission onusienne. Sur cette distance de la RN 6 la foule déchaînée scandait : « A bas la France et la MINUSMA ». Elle brandissait des pancartes et banderoles sur lesquelles on lisait « la France et la MINUSMA complices de la crise malienne », « Barkane, MINUSMA dégagent de nos frontières ».

« L’heure est à la vérité, trop c’est trop. Nous, populations de Mopti, protestons, aujourd’hui, contre la présence de Barkane, la MINUSMA et le G5 Sahel qui ont d’autres visions, contrairement, au mandat de leur mission » a lu le porte-parole des marcheurs, Malamine Coulibaly, avant de remettre le document à la MINUSMA. M. Coulibaly, après avoir souligné que « personne ne fera le Mali à notre place, a rappelé que « ce sont Africains qui ont libéré la France du joug allemand » et que « la politique de l’Etat avec la France et la MINUSMA, dans la gestion de la crise malienne, a conduit notre pays à la catastrophe ». La motion de six points exige de la MINUSMA, la France et des autorités maliennes « le départ de toutes les forces étrangères et les conseillers militaires français sans condition, la présence opérationnelle des Forces armées et de défense sur toute l’étendue du territoire avec la liberté d’initiatives et d’actions, la mise à la disposition des forces de sécurité de toutes les communications téléphoniques et satellitaires et le retour des tours de contrôle des aéroports à l’Armée du Mali ». Les marcheurs réclament, aussi, dans leur motion d’assurer « la protection des personnes et leurs biens, recoudre le tissu social avec un dialogue franc entre les ethnies et la création d’un climat de confiance entre les populations ».

Boureïma Maïga , la cinquantaine, boucher de son état, estime que le Mali à trop souffert de cette crise. « Il est temps qu’on se dise la vérité. Aujourd’hui dans la Région, tu ne peux pas aller à Bandiagara à 60 kilomètres de Mopti, sans escorte. Si tu traverses le fleuve, tu n’es plus au Mali’, dit-il. « Nos frères et sœurs sont tués à longueur de journée, sans cause. Les paysans ne peuvent plus aller au champ. Face aux attaques, la MINUSMA dit que sa mission est la stabilisation, Barkhane dort sur ses deux oreilles. Plus grave, il y a des questions qui restent toujours sans réponse », enchaîne-t-il.  Il constate qu’« il arrive, souvent, que les FAMa manquent de carburant ou de munitions, mais jamais les rebelles. Qui les ravitaille en carburant et munitions ? Qui les entraîne au maniement des armes ? » s’interroge-t-il, pour soutenir que « le Mali est victime d’un complot mondial ». « Il faut que cela soit dénoncé et corrigé », conclue-t-il.

Pour Mariam Samaké, veuve d’un militaire tué lors de l’attaque du poste de Dioura, en 2013, « les choses sont aujourd’hui claires : la MINUSMA souffle le chaud et le froid ». Elle accuse la Mission onusienne de duplicité. « Qu’ils partent et qu’on se débrouille nous-mêmes pour gérer notre situation », lance-t-elle. Selon les marcheurs, une copie de la motion sera remise au gouverneur de Région pour les autorités nationales « pour que la situation soit mûrement analysée et que des dispositions soient prises en conséquence ».

Cette marche, très suivie et encadrée par les forces de l’ordre, s’est déroulée sans incident. Les écoles, les marchés et les ateliers sont restés fermés à l'occasion de cette marche qui prouve une nouvelle fois la défaite militaire française au Mali et le fait qu'il est grand temps que la force d'occupation parte ! 

  • Bénin : le coup pétrolier de Talon contre les multinationales 

Le 24 juillet 2019, Total annonçait la signature d'un accord avec le Bénin et la Société béninoise d'énergie électrique (SBEE). Ce contrat porte sur le développement, par l'entreprise française, d'un terminal flottant d'importation de gaz naturel liquéfié et de la fourniture de 0,5 million de tonnes par an de GNL, pour une durée de 15 ans 0 compter de 2021 ; A l’époque la presse française nous disait que "Ce projet positionnera le Bénin (…) comme le carrefour du gaz et de l'électricité dans la sous-région" surtout qu’il s’agit d’un accord à deux axes avec en toile de fond le développement d'un terminal flottant d'importation de GNL et la fourniture au Bénin jusqu'à 0,5 million de tonnes par an de GNL gazéifié provenant du portefeuille mondial de Total.

Mais voici que depuis quelques jours ces mêmes médias parlent d’une société nationale de commercialisation des produits pétroliers béninoise à savoir Sonacop « moribonde ». La presse dominante dit : « (Sonacop) connaît des difficultés de plusieurs années. Cette situation rend la société vulnérable. Loin de remonter la pente, la Sonacop s’enlise davantage dans des pertes récurrentes. Toutes choses qui compromettent son avenir.  Et pourtant et jusqu’à la preuve du contraire, le pétrole n’a jamais été une mauvaise chose, sinon l’Occident n’aurait pas fait autant de guerre partout dans le monde pour l’avoir ; C’est en 2013 que Le Bénin refait son entrée dans le cercle des pays pétroliers, La compagnie nigériane South Atlantic Petroleum ayant découvert un gisement de 87 millions de barils au large des côtes de Sèmè, au sud-est du pays. Le bloc 1 a fait l’objet depuis d’une exploitation sur quatorze ans, à raison de 7 500 barils par jour, une manne particulièrement intéressante qui aurait dû contribuer à l’enrichissement du pays. Si ce n’était évidemment pas les droits autoproclamés que les entreprises occidentales se reconnaissent en Afrique. Depuis janvier 2019 l’Etat de patrice Talon a décidé que ce soit autrement. Un nouveau code pétrolier est entré en vigueur avec surtout une clause sur le permis H (permis d’exploitation ».

Cette autorisation n’est délivrée désormais qu’à des sociétés pétrolières de droit béninois détenus à 5% au moins de leur capital par des personnes physiques de nationalité béninoise ou par des entreprises béninoises. L’autorisation de recherche est désormais soumise à de nouvelles durées de mise en œuvre variant suivant le type d’exploitation. Ainsi, en zone offshore, l’autorisation est prévue pour une durée initiale de 6 ans avec une double prorogation respectivement de 3 ans et 2 ans. Ceci a été évidemment un premier choc pour les puissances qui se moquent depuis deux jours des mesures entreprises par Talon concernant Sonacop.  La société nationale de commercialisation des produits pétroliers sera désormais restructurée afin de répondre efficacement au besoin des populations. C’est l’ambition que nourrit le gouvernement de Patrice Talon en procédant à la nomination d’un administrateur provisoire à la tête de cet office moribond. A côté de l’administrateur provisoire, un comité de coordination et de suivi de la restructuration de l’entreprise. Ledit comité sera chargé, informe le conseil des ministres, de veiller à la bonne application de la feuille de route que soumettra l’administrateur provisoire.

La colère et le mépris se lisent à travers cette information communiquée par JeuneAfrique. Cela signifie que Talon est sur la bonne voie.

  • Cameroun: que va faire Paul Biya en France ?

Paul Biya et Emmanuel Macron vont se rencontrer à Lyon ce jeudi 10 octobre en marge de la 6ème conférence de Reconstitution des Ressources du Fonds Mondial de lutte contre le sida.

La visite de Paul Biya en France intervient après le Grand dialogue national qui s’est tenu à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre 2019.

Comment évaluez-vous l'importance de cette rencontre avec le président Macron?

Pierre Claver Nko­­­­do, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, nous donne son avis.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV