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Syrie : le scénario surprise irano-russe pour chasser les USA d'al-Tanf...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un bombardier de l'armée de l'air iranienne. ©IRNA

Depuis l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003, Bagdad n'avait jamais dit « non » aux Américains de façon aussi spectaculaire, aussi retentissante : mardi, le point de passage de Qaem a été officiellement rouvert malgré des mois d'efforts de guerre des Américains : fin avril, les premières frappes aux drones US/Israël visaient les entrepôts d'armes et de munitions des Hachd qui pris de court, ont mis du temps à se ressaisir, tandis que les raids n'ont pas mis longtemps avant de s'étendre et viser directement les positions de la Résistance irakienne à Qaem puis à Abou Kamal.

Sans le savoir, les Américains ont largement desservi leurs intérêts. Mais comment? Tout en se mettant dans une posture particulièrement périlleuse à l'intérieur de l'Irak où l'opposition à la US est désormais nette, ils ont ouvert la voie d'abord à une extension de la présence des forces des Hachd sur les frontières irakiennes avec l'Arabie saoudite et la Jordanie et ensuite à un réarmement de ces mêmes Hachd sur les frontières syro-irakiennes. 

Samedi 28 septembre, et pour la première fois, les unités des Hachd et de l'armée syrienne déployées à Abou Kamal se sont servi des batteries de la DCA pour repousser les avions (et les drones) US/Israël alors qu'ils frappaient leurs positions. Ce qui veut dire que ce point de passage stratégique est désormais placé sous la protection antiaérienne. Sur le plan aérien donc, les USA ont mis les pieds dans le plat. Les avions US et israéliens présents de part et d'autre de l'Euphrate ne cessent de patrouiller entre les bases à al-Tanf et à Haqal al-Amar dans le rif de Deir ez-Zor. Avec une DCA activée, la tâche leur sera bien plus difficile.

Au sol, leur situation ne va guère mieux : la désormais présence particulièrement large des combattants irakiens sur les frontières de l'Irak à la fois avec la Syrie, la Jordanie, l'Arabie saoudite, rend la tâche bien ardue aux mercenaires daechistes des États-Unis, Maghawir al-Thawrah, qui armés et entraînés à al-Tanf, lancent de temps à autre des attaques contre les positions des Hachd.

Pour le reste, l'axe de la Résistance est bien en état d'alerte depuis l'ouverture du point de passage. Les forces armées syriennes prennent des mesures de précaution à proximité du nouveau point de passage frontalier à Abou Kamal, a déclaré une source militaire à Al-Masdar News mardi matin.

Selon la source militaire, les unités de la DCA syrienne et de la Résistance sont prêtes à faire face à toute éventuelle frappe de l'armée de l'air israélienne contre ce nouveau poste frontalier situé à la frontière entre l’Irak et la Syrie. Les derniers préparatifs ayant été mis en place, le niveau d'alerte a été élevé, et Israël pourrait bien se heurter à des surprises de taille.

La source affirme que depuis 2017, date de la libération du point de passage de Qaem, les États-Unis utilisaient directement ou indirectement Daech pour attaquer la région frontalière afin de bloquer l’ouverture de ce passage.

« Les tentatives de Daech de lancer des attaques découlaient des ordres de l’armée américaine qui continuent à armer et à entraîner les membres de Maghawir al-Thawrah à Rukban, ce camp de concentration où ils prennent en otage des réfugiés syriens pour se servir d'eux à titre de bouclier humain. Mais les tentatives d'infiltration terroristes n'ont rien donné vu l'expérience de combat des forces de la Résistance », a déclaré lundi une source syrienne sur le terrain à l'agence de presse Sputnik.

Mais que fera désormais l'Amérique? 

« La réouverture du point de passage Abou-Kamal-Qaem est un défi lancé par la Résistance à l'occupant américain, car il s'agit désormais de reprendre le contrôle du plus important passage qu'est al-Tanf et que l'Amérique continue à occuper. L'armée syrienne, la Résistance se feront difficilement à l'idée qu'al-Tanf reste aux mains des Américains, dit un observateur avant d'ajouter : “une implication plus directe de la Russie pourrait accélérer la reprise du point de passage d'al-Tanf”. La Russie vient de lancer un appel au retrait des États-Unis de la localité d'al-Tanf et surtout de Rukban. Mais les Russes pourraient désormais ne plus se contenter de lancer des appels ». 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV