Fox News affirmait dans l'un de ses derniers reportages que l'Arabie des Salmane avait peur d'affronter l'Iran. " Si Riyad accuse l'Iran, il n'a d'autres choix que d'entrer en guerre. Certes son armée est bien équipée, mais ce qui lui manque, c'est la tactique de guerre. Les Saoudiens savent parfaitement que dans une guerre totale, ils ne peuvent rien face à l'Iran. D'où cette tendance à ne pas croire les Américains ou ne pas vouloir les croire", constate la chaîne américaine. Mais absorbé par son orgueil, Fox News ne veut pas reconnaître que c'est aussi face à Ansarallah que l'Arabie saoudite manque de tactique de guerre. Alors que Riyad a rejeté l'offre d'armistice des Yéménites en larguant des dizaines de bombes sur Saada, les forces yéménites, elles y ont répondu à coup de missiles.
Quatre missiles de type Zelzal-1 ont été tirés, lundi 23 septembre, par les forces conjointes yéménites (armée et Ansarallah) sur les positions des agresseurs saoudiens à Hajjah, province du nord-ouest du Yémen. Un autre missile Zelzal-1 a été, aussi, lancé, dimanche 22 septembre par les Yéménites contre les positions des mercenaires, luttant pour le compte de Riyad, non loin du passage d’Alab à Saada. L’attaque a fait des morts et des blessés chez les mercenaires.
Le combat des forces armées yéménites ne se limite pas au sol ; d’importantes opérations sont également, menées contre les militaires saoudiens sur le territoire même du royaume. À Assir dans le sud de l’Arabie saoudite, les tireurs embusqués d'Ansarallah ont tué trois militaires saoudiens dans la région d’al-Rabouah. Hier encore, des mercenaires du royaume ont procédé à une opération, depuis deux axes, pour pénétrer les positions des forces yéménites aux alentours d’Abwab al-Hadid à Saada. Mais leur tentative a échoué et nombre d’entre eux ont été tués.
Ansarallah avait annoncé, il y a deux jours, sa volonté de mettre fin aux attaques de représailles contre les territoires saoudiens. Le président du Conseil suprême révolutionnaire yéménite, Mahdi al-Mashat avait en effet déclaré que les forces yéménites avaient mis fin à leurs attaques de représailles contre les territoires saoudiens. Al-Mashat avait précisé que les forces armées yéménites avaient mis momentanément fin aux « attaques de missiles et de drones contre les cibles saoudiennes », espérant que « l'Arabie saoudite agirait de la même manière » et qu'elle « cesserait d’attaquer le Yémen ». « Si jamais l’Arabie saoudite continuait ses agressions, malgré cette action de bonne foi du Yémen, nous aurions donc le droit d’y répondre », avait néanmoins averti Mahdi al-Mahsat.
Or, les Saoudiens ont prouvé, encore une fois, qu’ils ne souhaitent guère la paix. Les chasseurs saoudiens ont ciblé, lundi, une mosquée dans la région d’al-Sawad au nord-ouest de Sanaa. La mosquée abritait, entre autres, des civils qui s’y étaient réfugiés par crainte des attaques de la coalition saoudienne. Au total 11 personnes, tous des civils, ont été tuées à la suite de cette attaque. Deux civils ont été, par ailleurs, tués dans une autre attaque de la coalition saoudienne menée contre la région d’al-Adi dans la ville d’al-Harf, dans la province d’Amran. Plus de 50 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’intervention militaire saoudienne contre le Yémen, selon les chiffres du ministère yéménite de la Santé.