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Aramco : qui sont les Saoudiens à qui rend hommage le général Saree?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le site pétro-gazier à Khurais, à l'est saoudien/DigitalGlobe

Des images satellites publiées par la chaîne d’information américaine Fox News montrent que les frappes des drones yéménites, troisième du genre, contre les raffineries d'Ach-Charghiya (Est saoudien) ont été d'une redoutable précision. Dans son édition du dimanche, l'éditorialiste de Raï al-Youm n'écarte pas une implication des cellules de dissidence anti-Riyad dans cette opération réussite surtout que le communiqué du porte-parole de l'armée yéménite, le général Yahya Saree, émis peu après l'attaque du 14 septembre, rend un vibrant hommage aux « braves gens en Arabie saoudite » qui ont aidé à ce que « l'opération réussisse ». Mais qui sont ces « braves gens » ?

Alors que le secrétaire US à l'Énergie vient d'accuser l'Iran d'avoir tiré des missiles de croisière contre la raffinerie saoudienne, provoquant les rires des experts qui se demandent à quoi servent autant de systèmes d'interceptions de missiles US plantés en Arabie saoudite et dans les pays limitrophes, certains observateurs tournent les yeux vers l'Arabie saoudite elle-même : Est-il possible qu'un réseau composé d'opposants au régime saoudien soit à l'origine d'un vaste travail de renseignement étant à l'origine de cette frappe ? Si cela est le cas, il devrait s'agir d'une combinaison du couple Renseignement-Action militaire qui vient de marquer un tournant stratégique dans la guerre. Ce réseau qui aurait bénéficié du soutien des opposants à Ben Salmane et à ses projets fous, pourrait avoir des accointances dans la plus haute sphère du pouvoir, ce qui lui a permis de mener à bon terme sa mission. Une mission qui ne sera, comme l'a promis le général Saree, pas la dernière. Les observateurs soulignent que cette synergie créée entre l'opposition saoudienne d'une part et les forces yéménites de l'autre serait la pire des choses qui soit et la campagne de calomnie anti-iranienne est surtout destinée à cacher cet aspect peu médiatisé de la frappe du 14 septembre. Alors qu'Ansarallah continue son avancée au sol dans les trois provinces du Sud saoudien - Jizan, Najran, Asir, l'aide et l'appui du peuple saoudien seraient leur plus grand allié : après tout Ansarallah a bien promis de « provoquer un effondrement du régime Salmane » et ceux et celles des Saoudiens qui sont d'accord avec son point de vue ne cessent de gagner en nombre.

Les images satellites tournées sur les locaux des deux raffineries qu'a projetées Fox News montrent 19 points d'impact sur les installations pétrolières frappées le 14 septembre. Certains médias espèrent voir une relance de productions saoudiennes d'ici les heures à venir, mais les spécialistes écartent d'emblée cette hypothèse et donnent un délai de plusieurs semaines avant que l'Arabie saoudite soit capable de réinjecter ces 5 millions de barils de pétrole au marché. Ce qui prouve qu'Ansarallah ne bluffe pas quand il dit qu'il est capable de « faire éclater l'économie saoudienne ». 

Et le rôle de l'Iran ? 

La réalité est que l'attaque du 14 septembre impliquant les 10 drones contre les deux raffineries de l'Est saoudien n'est pas la première. Mais la réaction américaine à cette attaque en est une: le 14 mai dernier, le pipeline Est-Ouest a été visé dans des circonstances similaires provoquant une interruption du flux pétrolier de 24 heures. Le méga gisement pétrolier Al Shaybah dans l'Est saoudien a été également pris pour cible le 7 août. Dans l'un comme l'autre cas, les drones yéménites ont traversé une trajectoire de quelque millier de kilomètres toujours à l'insu des radars et des systèmes d'interception saoudiens. Alors, pourquoi accuser l'Iran pour cette troisième attaque ? Et bien, ces accusations rappellent les actes de sabotage dont ont été la cible les pétroliers dans le golfe Persique pendant l'été 2018. 

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif y revient et reproche au secrétaire d’État américain, son recours à une campagne de « tromperie maximale » après la politique de « pression maximale » anti-Iran. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV