Le vendredi 13 septembre, l'armée syrienne a visé un post militaire turc dans la banlieue sud d'Idlib sur fond des raids russes qui s'intensifient dans cette même localité. La dernière phase de la guerre syrienne à Idlib est en train de se jouer. Selon des sources proches des terroristes, l'artillerie de l'armée syrienne a visé les positions turques à Ma'arat al-Numan, tandis que les avions de combat syriens bombardaient les postions des terroristes de Hayat Tahri al-Cham (HTC) soutenus par les USA et la Turquie. Les villes de Hass, de Sarjah, de Bénin, de Shanan et de Mareian y ont passé.
Aux premières heures de la matinée, des avions de combat russes ont effectué eux aussi deux frappes aériennes sur les villes de Deir Sunbul et Shnan, dans le sud d’Idlib. Ces évolutions interviennent alors qu'Ankara a annoncé vouloir rencontrer Russes et Iraniens sur Idlib. Signe de mécontentement turc, la Turquie a annoncé toujours ce vendredi vouloir envisager l'achat des missiles Patriot US.
Selon une source concordante à Hama, l'armée de l'air russe a lancé sa plus grande attaque de la semaine lorsque ses avions de combat ont visé trois villes situées à l’ouest de la province d'Idlib. Ces trois villes sont contrôlées par le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham.
Dans le même temps, de nouvelles unités de l’armée syrienne ont été déployées dans la plaine d'al-Ghaab, le long de l'axe Hama-Idlib. Cette initiative de l'armée syrienne intervient quelques jours à peine après la mise en place d’un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie, largement violé par Al-Qaïda et qui a expiré dimanche dernier.
La prochaine opération majeure de l’armée syrienne devrait avoir lieu dans la plaine d’al-Ghaab qui s'étend du nord-ouest de Hama au sud-ouest d’Idlib. Il s'agit de libérer deux des principales voies de communication et de commerce, occupées depuis des années par le camp atlantiste et leurs mercenaires.
Ceci dit, pour les analystes, les frappes aériennes répétées de l'aviation syrienne et russe sont le signe d'une opération quasi militaire dans le Grand Idlib bien que l'armée syrienne n'ait pas encore bougé sur le terrain.
Jeudi 12 septembre, l’armée de l’air syrienne avait déjà lancé une série de raids aériens contre la province d’Idlib où se trouvent plusieurs fiefs de terroristes.
Une base de drones appartenant aux terroristes affiliés au Parti du Turkestan (PIT) qui se situe près de la ville stratégique de Jisr al-Choghour, à Idlib, figurait parmi les cibles réduites à néant par l’aviation syrienne. Le même jour, l'armée de l'air syrienne a également les bastions des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham dans les villes de Kafr Nabl, Hizareen, Kafar Roma à Idlib ainsi que celles d’al-Dar al-Kabirah et de Jabal al-Arba'in à Hama.
"Tout dépend du prochain sommet Iran-Turquie-Russie sur Idlib. Vendredi 13 septembre, le président turc a annoncé la nouvelle de la rencontre tout en annonçant quelques heures plus tard que son pays envisageait d'acheter des Patriot aux Américains, signe que le binôme Turquie-USA fonctionne bien dans le nord et que la Turquie n'est pas prête à renoncer ni au nord de la Syrie ni à ses retrouvailles avec les Américains", estiment les experts.